Con una jornada nacional, recordaron a las víctimas de la dictadura de Duvalier
Haiti : Que les victimes du régime duvaliériste ne tombent pas dans l’oubli
Note du Collectif contre l’impunitéExtraite de l’infolettre du 26 avril 2015« L’horreur commence sitôt la première atteinte, le premier sang, le premier mort. Elle est d’emblée totale. Toute atteinte à l’humain déclenche un abîme sans limites. »
Serge Letchimy
La date du 26 avril 1963 demeure dans la mémoire haïtienne, dans les annales de la communauté haïtienne, le coup d’envoi du règne sanglant des Duvalier, père et fils. Si les victimes de la barbarie duvaliériste et de l’arbitraire sont nombreuses avant cette date fatidique, Yvonne Hakime-Rimpel et les frères Jumelle entre autres, le 26 avril 1963 marque le premier déchaînement de la violence ayant conduit au premier massacre de masse du régime duvaliériste, celui qui a pavé la voie à tous les autres massacres de la population civile qui s’ensuivirent. Et comme dit le proverbe « ce n’est pas parce que le tigre a maigri, qu’il faut le prendre pour un chat ». La population haïtienne allait vite comprendre le 26 avril 1986 que les escadrons de la mort de la machine duvaliériste étaient toujours en opération parce qu’ils n’ont pas hésité à tirer sur les manifestants venus commémorer pacifiquement le massacre du 26 avril 1963.
Nous invitons la population haïtienne à se souvenir de toutes les victimes de la machine infernale du duvaliérisme qui n’a épargné personne, et lançons un appel solennel en vue de faire officiellement de la date du 26 avril une Journée nationale du souvenir. Nous devons nous rappeler de toutes les victimes du duvaliérisme : nos nouveaux-nés, nos enfants, nos jeunes, nos vieux, nos femmes, nos hommes. C’est notre devoir solennel pour que plus jamais Haïti ne vive sous la dictature.
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Photo : Gérald Benoît (Gery), un bébé âgé de 18 mois, fils du lieutenant François Benoit et de Jacqueline Edeline, a disparu depuis le 26 avril 1963.
Le lieutenant François Benoît, fut particulièrement ciblé car François Duvalier l’avait accusé à tort d’être l’auteur de l’attentat contre la voiture qui transportait ses enfants, Jean-Claude et Simone Duvalier.
La maison familiale de François Benoît au Bois-Verna, fut incendiée avec les occupants présents ce jour-là. Les voisins ont vu le lieutenant Max Dominique, gendre de François Duvalier et époux de sa fille, Marie Denise, partir avec le bébé dans ses bras.