Haití: finalmente, no habrá funerales oficiales ni nacionales para el dictador Duvalier
Haïti-Duvalier : Funérailles le 11 octobre – Ni officielles, ni nationales
Il n’y aura pas de funérailles officielles ou nationales pour l’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier, décédé d’un infarctus le 4 octobre 2014, et dont l’enterrement est fixé au 11 octobre prochain, apprend AlterPresse d’une source gouvernementale requérant l’anonymat.
« Ni funérailles officielles, ni funérailles nationales », a martelé la source contactée au téléphone par AlterPresse.
La cérémonie funéraire se tiendra le samedi 11 octobre dans les locaux de l’Institution St Louis de Gonzague, à Delmas (banlieue nord), a confirmé Me Rénold Georges, avocat de Jean-Claude Duvalier.
Interrogé sur le type de cérémonie qui sera organisée, Me Georges a répondu : « j’ai toujours su que ce serait des funérailles nationales, n’en déplaise à ses détracteurs ».
A la primature, un responsable de communication a indiqué que c’est le palais national qui s’occupe de la question.
Depuis hier, 7 octobre, le porte-parole de la présidence, Lucien Jura, est introuvable au téléphone.
« Le protocole veut qu’on aille vers les funérailles nationales. C’est un ancien chef de l’Etat et chef de la nation. Est-ce qu’il y aura des journées de deuil ? On ne le sait pas encore, on va se concerter là-dessus », avait-il fait savoir lundi 6 octobre.
Selon des informations recueillies par AlterPresse, l’entourage du président Michel Martelly serait tenté par ces hommages officiels qui n’auront pas lieu néanmoins.
La possibilité d’offrir des funérailles nationales à l’ancien dictateur a déjà soulevé une polémique et choqué de nombreuses victimes du régime.
Une note, émise par la présidence, dans laquelle le président Joseph Michel Martelly adresse ses sympathies aux partisans de Jean-Claude Duvalier, entre autres, a fait tiquer le collectif contre l’impunité.
Le Collectif interprète l’attitude du pouvoir comme « une tentative de plus de réhabiliter Duvalier ».
L’ancien dictateur est visé par des poursuites judiciaires pour crimes contre l’humanité et crimes économiques.
Arrivé au pouvoir le 14 mai 2011, Martelly a affiché une inclination envers celui que l’on surnommait Baby Doc à plusieurs reprises, sous couvert de réconciliation nationale.