El gobierno posterga el referendo constitucional tras la presión popular
Autoridades haitianas posponen referéndum constitucional
El Gobierno haitiano anunció el lunes el aplazamiento indefinido del referéndum constitucional programado para el próximo 27 de junio.
Según el Consejo Electoral Provisional (CEP) de Haití la decisión de aplazar la consulta popular se debe a la dificultad para la organización de la votación debido a la crisis sanitaria por la pandemia en el país.
De acuerdo al comunicado del CEP se publicará un nuevo calendario electoral tras recibir las recomendaciones de las autoridades sanitarias y los dictámenes técnicos de los directivos de la institución electoral.
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🔴Le conseil électoral provisoire annonce l'ajournement du référendum constitutionnel initialement prévu pour le 27 juin prochain pic.twitter.com/1ws9JRfACX— Port-au-Prince Post (@papposthaiti) June 8, 2021
La entidad electoral haitiana reafirmó su determinación de cumplir su misión ‘en total independencia, de manera creíble, honesta y transparente’, concluyó el texto.
A finales de la semana pasada, el CEP sugirió que podría prorrogarse la consulta popular, en medio de las críticas que suscita el refrendo por la unilateralidad de su implementación.
Haití se declaró en estado de emergencia sanitaria desde el 24 de mayo, ante el aumento de casos de la Covid-19 tras detectarse las variantes Alfa y Gama; identificadas por primera vez en Reino Unido y Brasil respectivamente.
Haïti : Après avoir affiché son entêtement, le Cep annonce l’ajournement sine die du référendum constitutionnel illégal du 27 juin 2021
Le Conseil électoral provisoire (Cep) a annoncé, dans la soirée du 7 juin 2021, l’ajournement sine die du référendum, fixé par le pouvoir en place pour le 27 juin prochain, afin de remplacer, unilatéralement et en dehors des normes, la Constitution de 1987 en vigueur, apprend AlterPresse.
Le Cep, qui s’est préalablement montré entêté, indique, dans un communiqué, avoir pris sa décision, suite au renouvellement de l’état d’urgence sanitaire par l’exécutif ainsi que des réunions tenues avec la Cellule scientifique de gestion de la crise du Covid-19 (le nouveau coronavirus) et le Ministère de la santé publique et de la population (Mspp).
Le Conseil précise avoir eu des difficultés pour rassembler et former l’ensemble du personnel vacataire pour la réalisation du scrutin.
En annonçant sa décision, à la veille de la venue d’une mission de bons offices de l’Organisation des états américains (Oea), il fait savoir qu’un nouveau calendrier sera adopté et publié pour la tenue du référendum ainsi que des élections générales prévues pour la fin de l’année.
S’agit-il finalement d’un ajournement ou du début d’un retrait progressif d’un processus, qui a buté sur de nombreux refus et une résistance ferme opposée par des organisations politiques et citoyennes de diverses tendances ?
Le 24 février 2021, le référendum constitutionnel controversé du président de facto Jovenel Moïse, initialement prévu le 25 avril 2021, a été reporté au 27 juin 2021, sur diktat des Nations Unies.
« Les autorités étatiques, principalement le Conseil électoral provisoire (Cep), se voient dans l’obligation de reporter le référendum au 27 juin 2021 au lieu du 25 avril 2021 », pouvait-on lire dans l’annonce officielle.
Les critiques contre ce référendum ont été réitérées depuis le lancement du processus, en violation de la loi-mère qui interdit toute consultation populaire, par voie référendaire, pour changer la charte fondamentale du pays.
Sans consulter les forces vives d’Haïti, Jovenel Moise a procédé, le vendredi 30 octobre 2020, à l’installation d’un comité consultatif, dit indépendant, pour l’élaboration du projet d’une nouvelle Constitution.
Ce comité est composé de 5 membres, dont l’ancien président provisoire Boniface Alexandre (29 février 2004 – 14 mai 2006) et l’ex-général Hérard Abraham.
Plusieurs voix de différents secteurs avaient alors catégoriquement dénoncé l’inconstitutionnalité et l’illégalité de la démarche ainsi que des éventuelles velléités d’instaurer une nouvelle dictature en Haïti.
L’argument mis en avant est qu’il n’existe aucune disposition, dans la Constitution de 1987, remettant la décision de modification de la charte fondamentale entre les mains d’un président, encore moins d’un référendum pour y aboutir.
Auparavant, malgré l’absence de prestation de serment à la Cour de Cassation, où la cérémonie a été reportée sine die, Jovenel Moïse a procédé à l’installation, le mardi 22 septembre 2020, au Palais national, des 9 membres d’un nouveau Cep constitué unilatéralement et en violation des lois.
Obligation est faite par la Constitution à tout Cep de prêter serment à la Cour de Cassation avant toute entrée en fonction.
En plus des élections, le nouveau Cep a également été chargé d’organiser le référendum pour une nouvelle Constitution.
Les craintes d’une aggravation de la crise avaient alors été exprimées par des partis et organisations politiques, dans une note conjointe de protestation et de désapprobation.
La grogne a, par la suite gagné l’ensemble des forces vives du pays, qui ont rejeté le processus. Plusieurs délégations officielles ayant pour mission de promouvoir le referendum ont été chassées dans plusieurs régions.
Des institutions internationales, dont l’Organisation des nations unies (Onu) et l’Union européenne (Ue), de même que les États-Unis ont jugé la démarche non inclusive et pas suffisamment transparente.
Lors d’une intervention en ligne, le mardi 1er juin 2021 encore, Jovenel Moïse, dont le mandat constitutionnel a pris fin le 7 février dernier, avait déclaré maintenir l’organisation du référendum pour le 27 juin 2021, malgré son rejet par de multiples mouvements nationaux et internationaux.
Il en est de même de son chef de gouvernement, Claude Joseph, qui a réaffirmé, le 6 juin 2021, dans le contexte d’une forte poussée de violence armée dans des quartiers de Port-au-Prince, la tenue de la consultation de la fin du mois pour changer l’actuelle Constitution.
Malgré l’insistance, notamment des États-Unis d’Amérique, des instances nationales et internationales ont également souligné l’impossibilité de réaliser, cette fin d’année 2021, des élections crédibles, honnêtes et démocratiques dans les conditions actuelles.
Haïti-Politique : Gouvernement et partis politiques de l’opposition attendent avec impatience l’arrivée des émissaires de l’OEA, ce mardi 8 juin
Tout est fin prêt du côté du gouvernement haïtien qui devra accueillir mardi 8 juin, une mission de l’Organisation des Etats américains (OEA), suite à la correspondance adressée à Luis Almagro Lemes, Secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), en mai dernier, faisant référence à la résolution du 17 mars 2021 du Conseil permanent de cette instance.
Le gouvernement par le biais du Ministre des Affaires étrangères, Dr Claude Joseph se dit disposé à accueillir une mission de l’OEA, en appui au dialogue en cours avec tous les acteurs de la vie nationale en vue de la conclusion d’un accord politique. Mais parle-t-on le même langage ?
Au niveau des partis politiques de l’opposition, c’est le contraire, l’agenda de rencontre semble pour eux, être connu. Si déjà, la Plateforme Pitit Dessalines de Jean Charles Moïse décline l’invitation de la mission de l’OEA, pour le Coordonnateur national du Parti Artibonite en Action (AAA) de l’ex-sénateur Youri Latortue confirme lui-même sa présence, malgré des réserves.
‘’C’est une bonne occasion pour moi d’exposer quelques bonnes vérités à la mission de l’OEA ”, soutient l’ancien parlementaire de l’Artibonite. 6 partis et regroupements politiques dont : MTV, Tèt Ansanm, DIRPOD, FND annoncent, à travers une note de presse publiée dimanche, avoir signé un accord de sortie de crise, passant par la création d’un gouvernement d’entente nationale sans possibilité de cohabitation avec le Président Jovenel Moïse.
Le document baptisé «Accord politique du 5 juin 2021» co-signé par deux anciens sénateurs de la République, l’un de l’OPL, Edgar Leblanc Fils et l’autre Steven Benoit, plaide en faveur de la création d’un gouvernement d’entente nationale qui devra statuer sur le rétablissement d’un climat sécuritaire et de paix sociale dans le pays en vue, disent-ils d’aboutir dans un délai techniquement possible à l’organisation des élections dans le pays.
Alors que pour le gouvernement, cet accord espéré avec la présence des émissaires de l’OEA, devrait faciliter l’organisation du référendum constitutionnel et des élections à tous les niveaux au cours de l’année 2021.