Partidos y gobierno firman acuerdo político para superar crisis

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Haïti-Conjoncture : Signature d’un protocole de médiation par des acteurs politiques

Le président de la république Joseph Michel Martelly, des représentants du parlement (le sénateur Steven Benoît, le député Abel Descollines) et des chefs de plus d’une cinquantaine de partis politiques ont paraphé, le vendredi 24 janvier 2014, à Pétionville (est), un protocole de négociation en vue de trouver des solutions à leurs désaccords, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

Le protocole de négociation a été signé après le lancement officiel, sous les auspices de l’église catholique romaine, d’un processus de dialogue entre des parties impliquées dans la crise politique en Haïti, dans un contexte où des élections sénatoriales et municipales sont annoncées pour cette année 2014.

La confidentialité, ne pas faire usage de pression externe pour influencer les dialogues et ne rien communiquer à la presse sans la permission de l’institution médiatrice, la conférence épiscopale (catholique romaine) d’Haïti (Ceh), figurent parmi les règles à suivre par les actrices et acteurs engagés dans le processus initié le 24 janvier 2014.

La durée des échanges dépendra des parties en présence, spécialement de leur comportement. L’abandon de l’une d’entre elles peut occasionner la fin de tout le processus, selon le protocole.

Cette première décision constitue le premier acte, dans le cadre du « dialogue inter haïtien » ainsi dénommé.

Un processus incontournable

Tous les échanges se sont déroulés autour du thème An n chita pale tande ansanm (s’asseoir pour parler et écouter ensemble), avec comme sous-thèmedyalog se premye pa sou wout chanjman an (le dialogue est le premier pas sur la route du changement).

« Il faut chercher ensemble une solution commune, capable de nous débloquer », indique le nouveau cardinal haïtien Chibly Langlois, dans son discours à la cérémonie de lancement du dialogue.

« Aucun pays n’accède au développement sans dialogue », explique Langlois.

Le nouveau processus de dialogue, entamé le vendredi 24 janvier 2014, passera d’abord par l’étape consistant à « débroussailler » les points de discorde, explique Langlois.

La seconde étape sera de « discuter, proposer, négocier », avant de « conclure ».

« Il est urgent », pour les dirigeants politiques, de faire de grands efforts pour « rationaliser et moderniser le paysage politique haïtien », en portant des modifications dans les systèmes pour une meilleure politique, croit Martelly.

Selon lui, c’est « une rencontre historique ».

Absences et « manquements »

Cette première rencontre s’est, pourtant, déroulée en l’absence des principaux regroupements de l’opposition, en particulier le parti Lavalas de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide et le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) regroupant une dizaine de partis, dont le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Rdnp) de Myrlande Hyppolite Manigat, ancienne rivale de Martelly aux présidentielles de mars 2011.

Le sénateur Steven Benoît invite ces regroupements politiques, absents le 24 janvier, à faire preuve d’un « esprit de patriotisme et d’abnégation » et à rejoindre le processus de dialogue entamé.

N’y allant pas par quatre chemins, Edmonde Supplice Beauzile, coordonnatrice du parti Fusion, déclare : « les manquements du président ont contribué à nous diviser ».

Michel Martelly devrait profiter de ce moment pour travailler à « rétablir la confiance » des politiques…, conseille l’ex-sénatrice.

Suivant l’agenda établi, la Constitution, les élections et la gouvernance devraient être les thèmes des échanges entamés.

Des thèmes, que certains secteurs jugent insuffisants, compte tenu de problèmes, autres que politiques, qui agitent le pays.

 

http://www.alterpresse.org/spip.php?article15875#.UuekFBAtqM9

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