Haití | Sindicatos denuncian represión contra líderes del sector educativo
Le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation dénonce la répression contre des dirigeants syndicaux haïtiens
La répression, exercée par le gouvernement haïtien contre les dirigeants syndicaux du secteur de l’éducation, constitue « un déni intolérable du droit et de la démocratie », fustige le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (Csfef), qui apporte toute sa solidarité avec les syndicats haïtiens, à travers un message, signé de son président Jean-Hervé Cohen et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Le Csfef invite le gouvernement haïtien à annuler les mesures, prises contre des syndicalistes et à rétablir le dialogue social, nécessaire au règlement de la grave crise sociale, que traverse Haïti.
« De plus, en tant que membre de la francophonie, Haïti s’est engagée à respecter la liberté d’expression (de toutes ses citoyennes et) de tous ses citoyens, notamment lorsqu’ils s’expriment, de façon collective, à travers une organisation syndicale ».
Le Csfef indique avoir saisi l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) ainsi que la rapporteuse spéciale de l’Organisation des Nations unies sur l’éducation, pour leur signaler les manquements du gouvernement haïtien.
Ce n’est pas en sanctionnant des hommes et des femmes, qui se battent pour la démocratie et pour l’éducation, pour l’amélioration de la condition enseignante, que le gouvernement résoudra la grave crise, que traverse Haïti depuis des mois, estime le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation.
Le Csfef demande l’annulation immédiate des mandats d’amener, émis à l’encontre de syndicalistes, dont Josué Mérilien de l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh).
Le militant et syndicaliste Manis Jeanty fait aussi l’objet de mandats d’amener, émis par le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Ducarmel Gabriel.
Le gouvernement a fait transférer plusieurs autres dirigeants syndicaux, comme Georges Wilbert Franck, de l’Union nationale des normaliennes et normaliens, éducatrices et éducateurs d’Haïti (Unnoeh), et Magalie Georges, de la Confédération nationale des enseignantes et enseignants d’Haïti (Cneh), dans le cadre de ces actions de répression syndicale.