Organizaciones denuncian falta de voluntad para juzgar al exdictador Duvalier

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Haïti-Duvalier : Manque de volonté politique et impunité, dénoncent des organismes internationaux de droits humains

L’ex-dictateur à vie, Jean-Claude Duvalier (1971-1986), risque d’échapper à la justice pour des violations de droits humains, à cause de la lenteur et du manque de volonté politique enregistrés dans le cadre de son dossier judiciaire, indiquent Amnesty International et Human Rights Watch.

Ces organismes internationaux de promotion et défense de droits humains tirent la sonnette d’alarme, ce mercredi 15 janvier 2014, dans un communiqué de presse dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Accusé de graves violations des droits humains, notamment de meurtres et d’actes de torture à l’encontre d’opposants politiques, ainsi que de corruption, l’ex-dictateur est l’objet de poursuites pour crimes économiques et crimes contre l’humanité., depuis son retour en Haïti, le 16 janvier 2011, après un exil de 25 ans en France.

Mais la procédure entamée contre Duvalier pour les crimes commis est au point mort, depuis mai 2013, déplore Amnesty International, avançant que les autorités haïtiennes n’auraient aucune intention de procéder à une enquête approfondie sur les violations commises par Duvalier.

Pourtant, aucune prescription ne s’applique aux crimes, tels la torture, les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées, rappelle Human Rights Watch.

Ces organismes internationaux de droits humains condamnent la participation de Jean-Claude Duvalier à des événements publics, sur l’invitation du gouvernement haïtien.

L’ex-dictateur était présent à la cérémonie officielle de célébration des 210 ans d’indépendance d’Haïti dans la ville des Gonaïves (Artibonite / Nord), le 1er janvier 2014.

« Considérée, par beaucoup, comme une tentative flagrante des autorités haïtiennes visant à réhabiliter cet ancien dictateur, cette initiative ne fait qu’aggraver la douleur des milliers de victimes du régime de Duvalier », dénonce Amnesty International.

Jean-Claude Duvalier a comparu devant la cour d’appel de Port-au-Prince, le 28 février 2013.

En janvier 2012, l’ordonnance du juge d’instruction, Carvès Jean – en charge du dossier – avait demandé des poursuites, contre Duvalier, uniquement pour crimes économiques, rejetant, du coup, les crimes imprescriptibles contre l’humanité perpétrés de 1957 à 1986 sous la dictature.

Les victimes de ces violations ont fait appel de cette décision.

Entre mars et mai 2013, huit victimes ont pu témoigner devant le tribunal, malgré les objections des avocats de Jean-Claude Duvalier, signalent ces organismes internationaux de droits humains.

Sous le règne des Duvalier, des stations de radio et des journaux indépendants ont été fermés à maintes reprises. Des journalistes ont été battus, parfois torturés, emprisonnés et forcés à quitter le pays.

Entre 300 et 800 millions de dollars américains (US $ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1 euro = 63.00 gourdes aujourd’hui) auraient été détournés par l’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier pendant son règne.

Après la récente confirmation définitive de l’arrêt du Tribunal administratif fédéral (Taf), les avoirs de Duvalier, considérés illicites et gelés en Suisse depuis 1986,

 

http://www.alterpresse.org/spip.php?article15811#.UtfGsPTuLvx

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