Obreros textiles salen a la calle para reclamar salarios más altos en Haití
Cerca de 2,000 obreros de fábricas textiles se manifestaron el lunes en las calles de Puerto Príncipe para exigir aumentos de salarios, tras el alza de los precios de la gasolina que agrava la precariedad en Haití. “Nos pagan el sábado, y el lunes empezamos a endeudarnos”, afirmó Sandra Siglès, participante en la protesta.
“Pago 100 gourdes (1,60 dólar estadounidense) de transporte diario, y visto lo que gano, ya no tengo suficiente para comprar ropa o alimentos”, se lamentó esta mujer que sacude una rama de árbol en señal de protesta.
Los obreros textiles ganan hoy 300 gourdes (4,75 dólares), y exigen un ingreso de 800 gourdes (12,75 dólares) por una jornada de ocho horas de trabajo.
La cólera de los trabajadores del sector de los subcontratados se exacerbó a causa del drástico aumento de los precios de los combustibles en mayo.
Para sacar las finanzas públicas a flote, el gobierno decidió entonces aumentar 17% el precio del queroseno, 18,5% el de la gasolina y 20% el del diesel.
Haïti-Sous-traitance: Nouvelle marche des ouvriers en faveur d’un ajustement salarial à 800 gourdes
Plusieurs milliers d’ouvrières et ouvriers de la sous-traitance ont manifesté, ce lundi 26 juin 2017, dans les rues de Port-au-Prince, en vue de réclamer à nouveau un ajustement salarial à 800 gourdes, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Démarrée devant les locaux de la Société nationale des parcs industriels (Sonapi), tôt dans la matinée, la manifestation a ensuite parcouru la route de l’Aéroport, créant ainsi un embouteillage monstre.
Composée en majorité de femmes, la foule a grossi peu à peu durant le défilé.
« Nous sommes dans les rues pour exiger 800 gourdes comme salaire. Les patrons nous traitent mal alors que leurs chiens sont bien traités », se plaint une jeune femme en colère.
Les manifestants exigent, dans ce contexte d’inflation galopante, de meilleurs accompagnements sociaux pouvant leur permettre, disent-ils, de reproduire leur force de travail.
« De meilleures conditions de travail dans toutes les usines. Nous sommes déterminés », lit-on sur des pancartes brandies par des manifestants, accompagnés d’un mobile sonore qui égaie la foule.
Dominique Saint-Éloi, l’un des chefs de file du mouvement de revendications ouvrières, également membre du Conseil supérieur des salaires (Css), réclame des mesures d’accompagnement social en terme d’accès aux logements sociaux pour les ouvriers et de subventions diverses.
Malgré une trêve observée suite à des promesses concernant la satisfaction des revendications ouvrières, rien n’a été respecté, déplore-t-il.
Il dénonce une « manœuvre » des patrons pour maintenir la classe ouvrière dans la crasse et la misère alors que les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper sur le marché national.
Les dépenses journalières en nourriture pour des chiens chez ces patrons dépassent le salaire octroyé aux ouvriers, c’est révoltant, exprime Saint-Éloi.
Il demande aux parlementaires de surseoir à la loi concernant le travail de nuit des ouvriers et à la direction générale des impôts d’arrêter de prélever des taxes sur leurs salaires.
A la fin du mois de janvier 2017, des milliers d’ouvrières et d’ouvriers de la Compagnie de développement industriel (Codevi) à Ouanaminthe (Nord-Est) ont entamé une série de mobilisations, pour forcer les autorités de la Direction générale des impôts (Dgi) à faire le retrait de la décision de réclamer le paiement de 13% de taxes à partir de leurs salaires.
L’homme d’affaires, ancien activiste et chef de file du « Groupe des 184 », André (dit Andy) Apaid, l’ancien candidat à la présidence et entrepreneur Charles Henri Baker et les hommes d’affaires Abraham Félix et Alain Vila, sont pointés du doigt comme ceux qui auraient refusé un ajustement salarial en faveur des ouvriers, rapporte Saint-Éloi.
Le chef de l’État, Jovenel Moïse, aurait dû intervenir pour éviter que la situation se détériore dans les usines, fustigent des manifestants, lors de la marche encadrée par des agents du Corps d’intervention et de maintien de l’ordre (Cimo).
Moïse a installé, le 7 juin 2017, au Palais national, le Conseil supérieur des salaires (Css) dont la mission est de fixer le salaire minimum.
Cette décision assimilée à « une ingérence grave » a été vivement rejetée par plusieurs syndicats d’ouvriers.
Saint-Éloi indique qu’il refuse de siéger au Css à cause de la présence notamment de Pierre Joseph Polycarpe, très favorable à une fixation du salaire minimum à 250 gourdes.
Fritz Charles serait aussi membre du directoire du parti politique Respè, dirigé par Charles Henry Baker, patron d’une usine textile, désapprouve-t-il.
Organisée sous l’impulsion des organisations syndicales, notamment la Centrale nationale des ouvriers haïtiens (Cnoha), Platfòm Sendikal Izin Tekstil – Batay Ouvriye (Plasit-bo) et le Groupement syndical des travailleurs du textile pour la réexportation assemblage (Gosttra), cette marche pacifique a terminé sa course devant les locaux du Ministère des affaires sociales et du travail (Mast).