Se registran cuatro asesinatos en Solino y muchas familias abandonan sus hogares por el avance de pandillas
Avance de pandillas obliga a huir a haitianos de sus hogares
Multitudes de personas huyeron el jueves de una de las pocas comunidades en la capital de Haití que anteriormente no había sido tomada por pandillas, parte de un aumento de violencia esta semana mientras las pandillas aprovechan la agitación política del país.
Familias empacaron frenéticamente colchones y muebles en autos y cargaron sus pertenencias en sus cabezas mientras abandonaban el barrio de Solino, una de las pocas áreas en Puerto Príncipe donde una coalición de pandillas, llamada Viv Ansanm, y la policía estuvieron involucradas en un violento enfrentamiento armado durante los últimos días.
La violencia ha estallado en la capital después de que Haití despidiera y remplazara a su primer ministro interino en medio de luchas políticas internas y acusaciones de corrupción contra miembros de un consejo transicional creado para restaurar el orden democrático en Haití.
La nación caribeña no ha celebrado elecciones desde 2016, en gran parte debido a la violencia de las pandillas.
Pandillas como la coalición Viv Ansanm a menudo aprovechan momentos de caos político para realizar tomas de poder como la que se ha visto en Solino en los últimos días. Las pandillas también cerraron en gran medida el principal aeropuerto del país al disparar a varios aviones, hiriendo a una azafata el lunes.
Las Naciones Unidas dijeron que documentaron 20 enfrentamientos armados en Puerto Príncipe en solo un día.
La ONU estima que las pandillas controlan el 85 por ciento de la ciudad.
El nuevo primer ministro interino del país, Alix Didier Fils-Aimé, ha guardado silencio en gran medida sobre la violencia desde que asumió el cargo el lunes, pero el miércoles emitió un comunicado condenando los tiroteos a los aviones.
Su oficina dijo que ordenó a la policía recuperar el control del aeropuerto y las áreas cercanas. Mientras tanto, videos en redes sociales muestran humo elevándose desde la zona y los disparos han resonado por las calles de Solino en los últimos días.
Aunque no estaba inmediatamente claro cuántas personas estaban huyendo de la violencia en Solino, parecía que gran parte del barrio se estaba vaciando. Los residentes dijeron que se iban después de que las pandillas mataran a un oficial de policía, conocido como un líder comunitario que luchaba contra las pandillas en el barrio.
Ese asesinato también fue reportado por medios locales, aunque The Associated Press no pudo confirmar la muerte con las autoridades. En octubre, la misma coalición de pandillas hizo un empuje violento similar en el barrio de Solino, incendiando casas y dejando a muchos huyendo con todo lo que podían llevar o llamando a estaciones de radio para pedir ayuda.
Haïti-Violences des gangs : 4 personnes assassinées à Solino et de nombreuses autres contraintes de se déplacer
Quatre personnes ont été tuées par balles et de nombreuses autres contraintes de se réfugier ailleurs, après de nouvelles attaques de la coalition des gangs armés Viv Ansanm, perpétrées dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 novembre 2024, contre le vaste quartier de Solino (au centre-ville de Port-au-Prince), selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Les quatre victimes sont des jeunes de Solino, qui résistaient, derrière des barricades, aux assauts des bandits armés dans la zone, confie une source à AlterPresse.
Le mardi 12 novembre 2024, deux personnes ont été assassinées par ces bandits armés.
« Nous essayions de résister. Mais, vu la progression des gangs, aucune résistance n’est possible », lâche, l’air désespéré, une personne déplacée, dont la maison a été incendiée, dans la matinée du mercredi 13 novembre 2024, par des bandits à Solino.
Les gangs armés ont mis le feu dans beaucoup de maisons dans la zone, obligeant un grand nombre de résidentes et résidents à prendre la fuite, rapporte cette personne déplacée, critiquant l’inefficacité des interventions policières à Solino et ses environs.
En ce moment, la population de Solino commence par perdre confiance dans la Police nationale d’Haïti (Pnh), qui se montre très impuissante à mater les manœuvres criminelles des gangs armees, poursuit-elle.
Des résidentes et résidents de Solino demandent aux agents de la Pnh de ne pas se terrer uniquement dans les chars blindés, mais de fouler le sol, afin d’effectuer des opérations plus musclées contre les gangs armés, qui endeuillent la population de Solino.
Le lundi 11 novembre 2024, Pouchon ainsi connu, un musicien du groupe rara Shabba, a été tué par balle et plusieurs autres personnes blessées, dans de nouvelles attaques de Viv Ansanm contre Solino.
Une jeune fille a été tuée d’une balle à la tête le dimanche 10 novembre 2024.
Trois résidents de Solino, attirés dans un guet-apens, ont été tués dans la matinée du mercredi 6 novembre 2024, par les bandits de Viv Ansanm, a rapporté à AlterPresse un résident de Solino.
Le mardi 5 novembre 2024, un entraineur de football, Patrick ainsi connu, a succombé à ses blessures, après avoir été atteint d’une balle perdue à Solino.
Montée de la violence des gangs et soutien de l’Oea à une mission de la paix des Nations unies en Haïti
Le Conseil permanent de l’Organisation des États américains (Oea) a adopté une résolution, pour soutenir une opération de maintien de la paix de l’Organisation des Nations unies (Onu) en Haïti, à la demande des autorités haïtiennes, lors d’une séance ordinaire tenue le mercredi 13 novembre 2024, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’Oea déclare encourager le soutien, à la demande du Conseil présidentiel de transition (Cpt), de transformer la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti (Mmas), en une opération onusienne de maintien de la paix, afin d’apporter un soutien plus durable à la stabilité, à la sécurité, à l’État de droit et à la gouvernance démocratique à long terme d’Haïti, selon ladite résolution.
Elle exhorte le Conseil de sécurité des Nations unies à soutenir d’urgence la demande d’Haïti de transformer la Mmas en une opération de maintien de la paix, sous mandat des Nations unies, tout en continuant à soutenir une coordination solide entre le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh) et la Mmas.
Il importe, selon l’Oea, de veiller à ce que « les opérations de maintien de la paix en Haïti respectent les droits humains, le droit international et la souveraineté nationale, sur la base du consentement plein et exprès des autorités haïtiennes et de la volonté de son peuple ».
Ces opérations doivent également tenir compte du respect des principes de souveraineté, d’intégrité territoriale et d’indépendance politique des États, ainsi que du principe de non-intervention dans les affaires, qui relèvent essentiellement de la compétence nationale des États.
L’adoption par l’Oea de cette résolution, pour soutenir une opération de maintien de la paix des Nations unies en Haïti, intervient après l’installation, le lundi 11 novembre 2024, d’un nouveau premier ministre en Haïti, Alix Didier Fils-Aimé, pour succéder à Garry Conille, renvoyé par le Cpt pour manque de résultats.
Elle arrive aussi dans un contexte, caractérisé par une montée vertigineuse des attaques de gangs armés dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince spécialement au centre-ville de Port-au-Prince, à Solino, au bas de Delmas, à Tabarre (nord-est), Vivy Mitchel (est).
L’Administration fédérale de l’aviation américaine (Faa) interdit, pendant au moins 30 jours, les vols des compagnies américaines vers Haïti, après que des avions de Spirit Airlines, de JetBlue Airways et d’American Airlines, qui survolaient l’espace aérien de Port-au-Prince, ont été touchés par des tirs d’armes, le lundi 11 novembre 2024.
[Une membre d’équipage a été blessé lors de l’attaque par balles, le lundi 11 novembre 2024, sur un avion de la compagnie aérienne Spirit Airlines en provenance de Fort Lauderdale (États-Unis d’Amérique), qui tentait d’atterrir à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince.Des coups de feu ont contraint l’avion d’aller atterrir, en toute sécurité, dans un aéroport à Santiago de Los Caballeros (deuxième ville en importance économique en République Dominicaine).
Tout en reconnaissant le soutien financier, technique et logistique, apporté par certains États membres de l’Oea à la Mmas, la résolution du mercredi 13 novembre 2024 invite les autres États membres de l’Oea à envisager de rejoindre les efforts, visant le plein déploiement du personnel de cette mission en Haïti.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, le lundi 30 septembre 2024, à l’unanimité, une résolution renouvelant pour une année supplémentaire le mandat de la Mmas en Haïti, dirigée par le Kenya.
La mission de la Mmas est d’aider Haïti à rétablir la sécurité et à créer des conditions propices à la tenue d’élections libres et équitables dans le pays.
L’Oea souligne l’importance de soutenir les efforts de la Police nationale d’Haïti (Pnh), pour rétablir l’ordre public et permettre un retour à la gouvernance démocratique dans le pays.
Tout en réaffirmant son engagement « à soutenir Haïti pendant cette période, elle plaide « pour que des ressources et une attention supplémentaires soient accordées à la reconstruction sociale et économique d’Haïti, en mettant l’accent sur la construction de la paix, la gouvernance démocratique, la stabilité politique et le développement durable ».
L’Organisation des États américains se déclare préoccupée « par l’instabilité politique, les violences des gangs, les violences sexuelles et sexistes, et les crises humanitaires en Haïti, qui menacent la sécurité du peuple haïtien, entravent le retour à une gouvernance démocratique et font obstacle au développement social et économique à long terme, et pourraient mettre en péril la stabilité de la région ».