Haití | Primer ministro anuncia estado de excepción para restablecer la seguridad del país
Haití declara estado de emergencia para enfrentar a las bandas armadas
Conille afirmó que los grupos criminales no solo han sembrado el terror, sino que también han afectado la economía del país.
El primer ministro de Haití, Garry Conille, declaró este miércoles el estado de emergencia en los 14 departamentos del país con el objetivo de hacer frente las bandas armadas y restablecer la seguridad.
«Este estado de emergencia dará al Gobierno las herramientas e instrumentos necesarios para actuar, arrestar a los bandidos y luego restaurar la autoridad estatal. Pido a la población de los municipios afectados que permanezcan alerta y mantengan la calma», declaró el premier en un discurso a la nación.
Arriban a Haití otros 200 agentes policiales procedentes de Kenia
Conille reconoció que el proceso “no será fácil» e instó a los bandidos a deponer las armas y reconocer la autoridad del Estado.
Asimismo, pidió a la Policía Nacional de Haití, con el apoyo de las fuerzas de Kenia, comenzar “gradualmente el despliegue y las operaciones en áreas específicas según un plan preestablecido”.
“El objetivo final es recuperar todas las zonas bajo control de las pandillas, casa por casa, distrito por distrito y ciudad por ciudad», manifestó.
El primer ministro señaló que «estos grupos de personas crean un ambiente de anarquía y terror” y afirmó que “la vida cotidiana en Puerto Príncipe es una batalla por sobrevivir.
“Las familias viven con miedo todo el tiempo. Moverse libremente en Puerto Príncipe constituye una verdadera prueba», admitió.
Por otro lado, indicó que esto “pone a la economía del país en caída libre”, crea más pobreza y desempleo y “ha sumido a nuestros compatriotas en una incomodidad desesperada».
Haïti : État d’urgence sécuritaire dans 14 communes pour mettre en déroute les gangs, annonce Conille
Le Premier ministre Garry Conille a annoncé, dans la soirée du mercredi 17 juillet 2024, que son gouvernement décrète l’état d’urgence sécuritaire dans 14 communes contrôlées par les gangs en Haïti.
« L’état d’urgence donnera au gouvernement les instruments nécessaires à son action, afin de mettre en déroute les bandits et de rétablir l’autorité de l’État », déclare-t-il, dans une adresse à la nation diffusée sur les réseaux sociaux de la primature et suivie par AlterPresse.
Environ 80% de la zone métropolitaine de la capitale, composée de 7 communes, sont aux mains des gangs formant la coalition appelée Viv ansanm (Vivre ensemble).
Conille a dressé un tableau catastrophique, résultant des actes criminels des bandits qui sèment la terreur en Haïti.
Les dispositions, qui sont prises, marqueront un tournant dans la lutte contre l’insécurité et la violence des gangs, afin de rétablir la paix, assure le chef de gouvernement.
Garry Conille a fait savoir que toutes les forces de l’ordre sont mobilisées pour éradiquer les bandes armées. La police, l’armée et les forces multinationales mèneront des opérations conjointes, appuyées par des services de renseignements à travers Haïti.
Le dirigeant haïtien demande aux communautés dans les communes, concernées par l’état d’urgence sécuritaire, de collaborer avec les forces de l’ordre. Elles sont invitées à rester vigilantes, à garder leur calme et à être attentives aux consignes de sécurité, qui seront transmises à travers les réseaux officiels.
Le premier ministre demande aux journalistes, « surtout des médias sociaux », d’éviter de diffuser des informations stratégiques, susceptibles de servir les bandits.
Il appelle, une fois de plus, les bandits à déposer les armes et a reconnaître l’autorité de l’État.
L’état d ’urgence sécuritaire est décrété, 48 heures après l’arrivée à Port-au-Prince d’un nouveau contingent de 200 policiers kényans, venus s’ajouter aux 200, déjà présents depuis le mercredi 25 juin 2024, en Haïti.
Les forces de l’ordre haïtiennes et kenyanes ont effectué des patrouilles conjointes, ce mercredi 17 juillet 2024, dans le centre-ville de Port-au-Prince. Elles se trouvaient à bord d’une dizaine de blindés imposants, ont constaté des journalistes.
Plus de 10,000 personnes ont été tuées dans le cadre des violences des gangs durant les 3 dernières années, selon des chiffres compilés de différents rapports de l’Organisation des Nations unies (Onu).
Ces violences se sont intensifiées au cours des derniers mois, avec l’offensive implacable de la coalition de gangs dénommée Viv ansanm.
Depuis l’année 2023, plus de 600 mille personnes sont déplacées à l’intérieur d’Haïti, dont plus de la moitié sont des enfants, selon l’Organisation internationale pour les migrations (Oim).