Cientos de manifestantes salen nuevamente a las calles para pedir la renuncia de Ariel Henry

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Sociedad civil convoca movilizaciones antigubernamentales en Haití

El partido opositor Comprometidos con el Desarrollo convocó a una movilización por tres días consecutivos en Haití para exigir la renuncia del primer ministro interino Ariel Henry y liberar a la nación secuestrada por los gobiernos de Estados Unidos, Canadá, Francia y el Core Group.

La convocatoria, liberada por el exsenador Jean Charles Moïse, prevé protestas en todo el país caribeño desde el 5 al 7 de febrero, fecha prevista para que finalice el período de Gobierno de Ariel Henry y con él la “notoria despreocupación e inacción ante las atrocidades cometidas por bandidos armados contra ciudadanos pacíficos”.

Cada vez son más los actores políticos que se oponen a la permanencia del primer ministro haitiano, responsabilizado con el auge de la violencia y la inseguridad, así como del caos provocado por las bandas criminales vinculadas al tráfico de drogas y armas, asaltos y secuestros.

El líder sindicalista Josué Mérilien declaró que “tenemos la obligación de hablar enérgicamente contra Ariel Henry, que debe ser reemplazado por un equipo con una visión clara para sacar al país de su actual estancamiento”.

Organizaciones sociales y sindicales como la Unnoh, el Movimiento por la Libertad y la Igualdad de los Haitianos por la Fraternidad (Moleghaf), el Foro de Sindicatos y Organizaciones Populares (Fosynpo), y otras consideran que “las condiciones socioeconómicas de la población se han deteriorado considerablemente”.

Por su parte, el exsenador Moïse pidió a la población haitiana a que cierre las puertas de las instituciones públicas sin ninguna excepción y descartó cualquier posibilidad de manifestaciones pacíficas, las cuales no tendrían hora, ruta, ni destino. El político hizo un llamado a la policía a no interferir en esta batalla popular contra el mandato de Henry.

Telesur


Des centaines de citoyens dans les rues à Port-au-Prince pour forcer le départ de Ariel Henry

A l’appel du Secrétaire Général du Parti politique Pitit Desalin ce dimanche 4 février 2024, des centaines de citoyens ont gagné les rues à Port-au-Prince pour exiger le départ du Premier ministre Ariel Henry qui, selon eux, a conduit le pays dans le chaos.

11h 30, des manifestants sont remarqués dans les différents points de rassemblement. Au Champ de Mars et à Kafou Rezistans, de nombreux manifestants munis du bicolore haïtien, du drapeau noir et rouge et également du celui de la Russie attendent le coup d’envoi de la mobilisation qui se veut l’ultime bataille pour déloger Ariel Henry de la primature.

Une heure après, la branche partie de Champ de Mars ayant à sa tête Abel Loreston rejoint celle de Carrefour de l’Aéroport (Kafou Rezistans) avant que les deux groupes longent l’autoroute de Delmas. Des véhicules font demi tour, laissant le champ libre aux manifestants. Sur des pancartes, les slogans sont clairs : « Ariel lage pye w », comme pour exiger son départ du pouvoir.

Au son des décibels de Trucks Sound et de bandes de rara, les citoyens lancent des propos hostiles à l’égard du Premier Ministre Ariel Henry. Jeunes, moins jeunes et figures politiques sont remarqués sur le parcours. « Ariel Henry n’a ni qualité ni titre pour rester au pouvoir. Nous exigeons qu’il se retire de peur que la colère s’en prenne à lui », indique un militant proche de Nenel Cassy et membre de l’opposition.

Vers la Télévision Nationale d’Haïti, à l’angle de Delmas 33 et Delmas 32, le leader du parti Pitit Desalin, Jean Charles Moïse fait son apparition sous l’acclamation du public. La foule s’amplifie.

« Vle pa vle, fò l ale »

Animée par des bandes de raras et deux Truck Sound, la manifestation prend la direction de Pétion Ville. Les manifestants marchent sous le rhythme de la musique « Vle pa vle fò l ale ». « Avec Ariel Henry, l’inflation a explosé; l’insécurité est devenue beaucoup plus criante », analyse un manifestant, estimant qu’ « il faut stopper l’hémorragie ».

Tout au long de l’autoroute de Delmas, la manifestation rime avec des insultes contre Ariel Henry et d’autres membres de son gouvernement. Les protestataires se plaignent d’avoir été décapitalisés. « Après 30 mois d’appauvrissements, je ne pense pas que je pourrai faire deux semaines de plus avec Ariel Henry à la tête du pays », se plaint une cinquantenaire.

A Delmas 48, les manifestants font face avec leur tout premier obstacle. La route menant à la résidence officielle de Ariel Henry est bloquée par deux véhicules de la police nationale d’Haïti. Une dizaine de policiers prêtent à en découdre. Interdiction aux manifestants d’investir la route. La même situation est constatée à Delmas 60. Deux autres véhicules de la PNH bloquent l’entrée. Ils ont été contraints de longer l’autoroute et prendre la direction de Pétion-Ville.

Tentative d’incendie d’un stang

Arpentant Delmas 103, la foule est rejointe par des marchands du très connu marché de Pétion-Ville qui eux aussi expriment leur ras-le-bol et leurs frustrations.

Dans la commune de Pétion-Ville, près de Muncheez, des manifestants en colère se montrent très violents. Un stang érigé pour des activités carnavalesques est ciblé par les manifestants tentant de l’incendier. Des policiers font usage de Gaz Lacrymogènes et de tirs pour disperser la foule et créer la panique.

La foule prend la direction de Bourdon pour atteindre Musseau où se situe la résidence officielle du Premier ministre. Arrivés sur place, ils sont confrontés à un 3e obstacle. Les parages de la résidence officielle du Premier ministre Ariel Henry sont complètement barricadés par les agents de la Police Nationale d’Haïti.

Jean Charles Moïse gazé

Impuissants, les manifestants n’ont pas réussi à traverser. Seul l’ancien sénateur Jean Charles Moïse a été autorisé à passer le barrage. La colère monte. Pour ramener l’ordre dans les parages de la résidence officielle, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes. Même le leader de Pitit Desalin a été gazé.

Au micro des journalistes, l’ancien candidat à la présidence a évoqué la cherté de la vie et la situation des habitants de Carrefour-Feuilles pour expliquer l’échec du gouvernement de Ariel Henry et les raisons du soulèvement. Moïse veut aussi rappeler au chef du gouvernement qu’il est l’heure de partir, conformément à l’accord du 21 décembre.« Dès demain, nous y retournerons », promet Jean Charles Moïse qui traite Ariel Henry et les policiers de « lâches ».

L’ex candidat à la présidence appelle à « dresser des barricades et mettre le feu » devant les maisons des ministres et Ariel Henry. Il renouvelle son engagement à poursuivre la mobilisation jusqu’à la démission de Ariel Henry.

Demain lundi, la population est appelée à prendre les rues à l’appel de Guy Philippe et de Claude Joseph pour exiger le départ du Dr Ariel Henry, à l’approche de la date fatidique du 7 février 2024. Des secteurs lancent aussi un mot d’ordre de grève à partir de ce lundi.

Par: Daniel Zéphyr

Gazette Haiti

 

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