Reprimen nueva protesta que exigía la renuncia del primer ministro Ariel Henry
Varios heridos durante protestas antigubernamentales en Haití
Al menos dos personas sufrieron heridas de balas durante la jornada de protestas antigubernamentales en Puerto Príncipe, que exigía la renuncia del primer ministro haitiano, Ariel Henry.
Miles de personas se manifestaron en Petion Ville, al sudeste de Puerto Príncipe, para criticar la gestión de Henry, a quien responsabilizan por la precaria situación del país.
Se registraron enfrentamientos entre los inconformes y la policía que utilizó gases lacrimógenos y munición real para dispersar a la multitudinaria movilización.
Medios de prensa aseguraron que hasta cuatro personas tuvieron que ser trasladadas de urgencia a los centros de salud cercanos, mientras que los manifestantes en represalia atacaron los locales de la antigua dirección general de la Policía.
Además de Puerto Príncipe también se registraron protestas en Cabo Haitiano, en el extremo norte del país, contra la inseguridad, aumento de los precios y la falta de disponibilidad de combustible en el mercado, además que reclamaron la dimisión del jefe de Gobierno.
En el transcurso de la movilización saquearon una tienda de Valerio Canez y tuvieron que intervenir las fuerzas del orden.
Igualmente, cientos de ciudadanos salieron a las calles de Gonaïves, al noroeste de esta capital, levantaron barricadas en llamas en varias calles del centro de la ciudad y reclamaron la salida del primer ministro.
Las protestas se intensificaron en Haití desde el anuncio del Gobierno del retiro del subsidio a los combustibles, lo cual automáticamente duplicó el precio de la gasolina y aumentó en un 89 por ciento el gasóleo cuando el país ya enfrentaba una aguda crisis económica.
Haïti: manifestations, pillages, au moins 4 blessés par balles, en lieu et place de la rentrée des classes
Par Daniel Zéphyr
Ce lundi, les activités ont été une nouvelle fois paralysées à Port-au-Prince et dans des villes de province pour une quatrième semaine consécutive. Une paralysie qui survient à un moment où les élèves devaient débuter une nouvelle année scolaire.
Dans la région métropolitaine, des barricades ont été dressées et des pneus enflammés ont été entreposés sur les grands axes routiers de la capitale. Les rues étaient pratiquement blanches, couvertes de détritus et tessons de verres. Des voitures qui essayaient d’arpenter les grands axes routiers de la commune ont essuyé des jets de pierres
Dans l’ après midi, à l’appel de plusieurs organisations de base, la population a encore foulé le macadam pour exprimer son ras-le-bol par rapport à la décision du gouvernement d’augmenter les prix des produits pétroliers et demander la démission du Premier Ministre Ariel Henry. Ils étaient des milliers à arpenter les rues.
Pour cette nouvelle journée de mobilisation, des manifestants en uniformes scolaires ont été remarqués sur le bitume à Port-au-Prince, Delmas et Pétion Ville comme pour ironiser le gouvernement avec sa décision de maintenir la rentrée des classes ce 3 octobre. Certains manifestants ont exhibé le livre d’instruction civique et morale “ J’aime Haiti “.
La Police Nationale d’Haïti a dispersé la manifestation à coup de gaz lacrymogènes et avec des tirs à balles réelles à hauteur d’hommes. Au moins deux personnes en sont sorties grièvement blessées, selon la Radio Zénith.
Dispersés, les manifestants se sont regroupés plus tard pour continuer le mouvement de protestation sur la route de Delmas. Deux autres sont sortis blessés, selon des explications de cette même station.
Au Cap-Haïtien, des milliers de citoyens ont encore craché leur colère par rapport à la « mauvaise gestion » du gouvernement de Ariel Henry. Après avoir saccagé et pillé Lea Market les jours précédents, des manifestants ont saccagé, ce lundi 3 octobre 2022, un entrepôt de Valerio Canez situé à la Rue 13B, au Cap-Haïtien. Ils ont emporté des réfrigérateurs, ventilateurs, d’autres objets retrouvés sur leur passage avant de se faire évacuer par la Police Nationale d’Haïti ayant fait usage de gaz lacrymogène et de tirs sporadiques.
A Carrefour, à l’appel de plusieurs organisations, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues, pour réclamer entre autres, le départ du Premier ministre Ariel Henry et le retrait de la décision consistant à augmenter le prix des produits pétroliers. Les protestataires étaient munis de pancartes, de branches d’arbres et ont érigé des barricades de pneus enflammés. La police a dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui ont répliqué à coup de pierres et de tessons de bouteilles.
A Trou-du-Nord, dans le département du Nord-Est, des milliers de manifestants ont pris les rues pour exiger le départ du premier ministre Ariel Henry et le retrait de la décision d’augmenter les prix des produits pétroliers. Dans cette commune, ils sont à leur 4ème journée de mobilisation.
Aux Gonaïves, les manifestations continuent de gagner en ampleur alors que la tension augmente au fil des jours. L’ancien chef rebelle des mouvements de 2004 contre l’ancien président Jean Bertrand Aristide, Wilfort Ferdinand dit Ti Will, escorté de plusieurs sympathisants, était encore à la tête de ces milliers de manifestants à Raboto.
« Nou pap rantre tout tan Ariel Henry nan pòs li », ont scandé les manifestants qui ont érigé plus d’une vingtaine de barricades à travers les rues.
Ce lundi devait marquer la rentrée des classes. Toutes les écoles de la République sont restées fermées en dépit de l’annonce officielle du ministre de l’éducation Nesmy Manigat.