Haití | Se profundiza la crisis con nuevas protestas contra el hambre, la inseguridad y la inflación

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Policía dispersa una nueva movilización en capital de Haití

La Policía de Haití dispersó ayer con gases lacrimógenos una manifestación contra el aumento de los precios de los combustibles que tuvo lugar en esta capital, tras dos jornadas de tregua.

Quienes protestaban recorrieron las barriadas de Petion Ville y Delmas antes de ser gaseados por los agentes mientras exigían al Gobierno dar marcha atrás al ajuste al alza de los hidrocarburos.

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La semana pasada las autoridades duplicaron el precio de la gasolina y aumentaron casi el 90 por ciento el del diésel en medio de un profundo descontento popular.

La medida intensificó las protestas que ya tenían lugar en las principales ciudades del país contra el hambre, la inseguridad y la inflación, además de cuestionar el crónico desabastecimiento de los combustibles.

Los manifestantes indicaron que el incremento encarecerá los precios de los insumos básicos en momentos en que casi la mitad de la población sufre inseguridad alimentaria y pidieron la renuncia de Henry.

El primer ministro, por su parte, sostuvo que el alza se mantiene y sugirió que las protestas están lideradas por pandillas, ante la presencia de líderes de grupos armados en las escenas de saqueo y vandalismo de instituciones privadas y públicas.

Este lunes también se registraron ataques a instituciones humanitarias, estatales y escolares en Port de Paix, en el departamento Nordeste cuando grupos de manifestantes invadieron las instalaciones de Centro Departamental de Operaciones de Emergencia, los locales de la organización Cáritas, Food for the Poor, la Fundación AVSI y los depósitos de la Cruz Roja.

Las protestas se reanudaron esta semana tras una tensa pausa de dos días que permitió a la población abastecerse de insumos.

El país lleva años sumido en una profunda crisis que se agravó con el asesinato del presidente Jovenel Moïse en julio de 2021, así como la disfuncionalidad de la Justicia y el Parlamento.

La recesión económica cuatro años consecutivos echó aún más leña al fuego, mientras la inflación superó el 30 por ciento, a lo cual se suman los estragos del terremoto de 2021 que devastó la zona sur del país.

Prensa Latina


Haïti/Protestation: malgré l’appel au calme de Ariel Henry, la population a regagné les rues ce lundi à Port-au-Prince et dans les villes de province/un mort et des blessés

Par: Daniel Zéphyr

Port-au-Prince et les villes de province ont enregistré une nouvelle journée de tension ce lundi 19 septembre 2022 quelques heures après l’adresse à la nation du Premier Ministre Ariel Henry lançant un appel au calme. Un mort a été enregistré à Port-au-Prince et des blessés dans les villes de province. Des scènes de pillage, de vandalisme et de violence ont été remarquées.

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L’adresse à la nation du Premier Ministre Ariel Henry faisant appel au calme a plutôt eu l’effet inverse. De l’huile a été jetée sur le feu. Le message a envenimé la situation. Hier dimanche, quelques heures après le message du chef du gouvernement, des barricades et pneus enflammés ont été entreposés sur la chaussée. Ce qui présageait une nouvelle journée de tension ce lundi.

En effet, Port-au-Prince était de nouveau fermée à la circulation automobile après deux jours de «répit» observé le week-end écoulé. Le commerce, les banques commerciales et l’adminitration publique ont gardé leurs portes fermées. La capitale a encore une fois connu des mouvements de turbulence.

Ce lundi 19 septembre, plusieurs dizaines de manifestants ont longé l’autoroute de Delmas avec un cercueil pour chanter les funérailles symbolique du Premier Ministre Ariel Henry. La manifestation a pris cher à Delmas 32 où plusieurs groupes se sont joints pour renforcer la foule. « Si Ariel pa ale n ap mete dife », scandent-ils. Les manifestants ont lancé des pierres sur les entreprises se trouvant sur leur parcours dont les banques, ACRA et Mikada mais ont été dispersés par la PNH qui craignait des scènes de pillage et de vandalisme.

Toutefois, un autre groupe de manifestants sortant de la place de la constitution (champ de mars) avait pris la direction de Pétion-Ville, l’actuelle capitale économique du pays. Arrivés à Morne Lazarre, bien que pacifique, les manifestants ont subi les tirs en l’air et gaz lacrymogènes de la Police Nationale d’Haïti voulant leur empêcher d’atteindre cette ville. Prenant la direction de la résidence du premier ministre, un mort a été recensé à Morne Lazarre après que des individus armés ont ouvert le feu sur la foule, selon un reporter de la Radio Zénith FM. Un journaliste de Radio/Télé Émmancipation a été tabassé dans la foulée. La capitale et ses environs ont donc connu une nouvelle journée de tension.

À Fort-Liberté et Terrier-Rouge, dans le département du Nord-Est, deux (2) personnes ont été blessées par balles en marge d’une énième journée de violente protestation contre la cherté de la vie, la hausse des prix des produits pétroliers et la démission du Premier Ministre Ariel Henry. Les deux blessés, Hans-Arly Antoine (DJ Snake) et Ronald Aristild indexent les agents des forces de l’ordre. Ils ont été transportés en urgence à l’hôpital.

Ce lundi, la ville de Port-de-Paix a connu ses premières scènes de pillage à l’instar d’autres villes du pays. Des membres de la population ont pillé, très tôt, les locaux de la Caritas, à Lavaud, sur la route vers Saint-Louis du Nord. Des denrées alimentaires ont été emportées. Des Pneus enflammés ont été érigés et des barricades ont été dressées sur les grands axes. Les manifestants se sont également dirigés vers d’autres institutions qui ont subi le même sort.

À Morne Caillot, le bâtiment abritant les bureaux du COUD (Centre d’opérations d’urgences départementales) et de la Protection Civile a été complètement saccagé et pillé. Les protestataires ont dévalisé l’immeuble de ces deux institutions en emportant avec eux principalement du matériel de bureau, (imprimantes, ordinateurs, scanner, télévisions, etc.), des kits d’hygiène et d’autres produits de premiers secours.

À Jérémie, des centaines de personnes sont une nouvelle fois descendues dans les rues barricadées ce 19 septembre pour continuer de protester contre la cherté de la vie, l’augmentation des prix des carburants et la démission du premier ministre Ariel Henry. Des tirs d’ames automatiques ont été entendus dans la nuit du dimanche à lundi. Les activités étaient au point mort dans le chef-lieu de la Grand’Anse.

A Miragoane et à Fond-des-Nègres les activités étaient paralysées. Des barricades ont été constatées, des jets de pierres et de bouteilles signalés au niveau de diverses artères. Le transport en commun, le commerce formel et informel étaient au point mort. Au marché public de Bas-du-Fort, les marchands étaient absents. Les rues sont quasiment désertes dans le centre-ville habituellement bondé de gens. Les banques commerciales et autres institutions publiques et privées sont restées fermées ce dans la Cité de Fernand Hibbert.

Alors que le Premier Ministre Ariel Henry, dans son adresse à la nation, avait annoncé que le carburant est disponible dans les terminaux, l’accès était impossible pour les camions-citerne afin de charger et distribuer le gaz dans les stations service. Dans un message publié sur son compte Twitter, le Terminal explique que cette situation est due aux barricades érigées et des tranchées creusées autour du centre de stockage, empêchant les opérateurs, employés et camions de s’y rendre. La situation au problème ne semble pas être pour demain.

Gazzeta de Haití

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