Haití | La Fiscalía cita al primer ministro Ariel Henry a declarar en el caso que investiga el magnicidio de Moïse
Fiscalía de Haití cita a declarar al primer ministro Ariel Henry
El primer ministro de Haití, Ariel Henry, fue llamado por la fiscalía para declarar el próximo 14 de septiembre con relación al magnicidio del presidente Jovenel Moïse, en el marco de la investigación sobre los autores intelectuales del crimen.
De acuerdo con la fiscalía, Henry sostuvo dos conversaciones con el principal acusado del caso, Joseph Felix Badio, dos horas después de que Moïse fuera asesinado el pasado 7 de julio en su domicilio por un escuadrón de mercenarios colombianos.
«La geolocalización de estas llamadas tendenciosas merecen ser aclaradas, establecen sin equívoco que el prófugo Badio se encontraba en el momento de la conversación en Pélerin 5, lugar de la residencia de la víctima y de la perpetración de este crimen», dijo Bed-Frod Claude, fiscal general de Puerto Príncipe.
Rencontre avec plusieurs leaders d’organisations de femmes en Haïti autour de l’Accord politique pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimairehttps://t.co/gzrEIy7B92
Le bureau de communication de la #Primature#Haïti pic.twitter.com/bNQPradmw5
— Primature de la République d’Haïti (@PrimatureHT) September 11, 2021
Henry fue nombrado primer ministro por Moïse el 5 de julio, pero no asumió el cargo hasta el 20 de julio, cuando dejó el puesto su antecesor, Claude Joseph, en medio de una crisis política por el vacío de poder tras la muerte del presidente.
Badio, ex funcionario del Ministerio de Justicia de Haití, es sospechoso de ser la persona que coordinó la operación en el terreno y que sirvió de enlace con el comando de mercenarios colombianos que atacaron la residencia de Moïse.
Las autoridades ofrecieron 60.000 dólares a quien dé información sobre el paradero de Badio, quien está prófugo desde la fecha del magnicidio.
Esta noticias se produce en el marco de los esfuerzos del primer ministro por conseguir un acuerdo político con las diferentes fuerzas políticas tendiente a normalizar la situación en el país caribeño, asolado por la violencia de bandas armadas y una precaria situación económica.
Al respecto, Henry mencionó la víspera que se ha logrado un pacto con los partidos políticos aliados y de oposición, como el Sector Democrático Popúlar, que se opuso al Gobierno de MoÏse.
«Esta tarde hablé con varios representantes de partidos políticos sobre la firma del Acuerdo político para una gobernanza pacífica y eficaz del período interino. El documento también será rubricado este sábado por diversos partidos políticos y representantes de la sociedad civil», anunció Henry a través de Twitter.
Assassinat de Jovenel Moïse : le Premier ministre Ariel Henry invité au parquet de Port-au-Prince
« Le parquet de Port-au-Prince a reçu de la Digicel les relevés d’appels entre le Dr Ariel Henry et Joseph Félix Badio. Le parquet a constaté que le Premier ministre avait eu une conversation pendant trois minutes avec Joseph Félix Badio à 4h03 du matin le 7 juillet. À ce moment-là, le PM était à l’hôtel Montana et Badio se trouvait à Pèlerin 5 pendant l’assassinat du président », a confié vendredi soir au Nouvelliste une source bien placée au parquet de Port-au-Prince.
« A 4h20 du matin toujours le 7 juillet, le parquet a constaté que le Dr Ariel Henry et Joseph Félix Badio ont eu une autre conversation qui a duré 4 minutes », a ajouté notre contact.
Notre source a souligné au journal que le parquet ne souhaite que vérifier le contenu des conversations entre le Premier ministre Ariel Heny et Joseph Félix Badio. « Que le Premier ministre accepte de répondre à l’invitation ou pas, le parquet fera un réquisitoire supplétif, mais il ne peut pas le retenir en détention », a indiqué notre contact.
Dans la correspondance du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince adressée au Premier ministre Ariel Henry en date du vendredi 10 septembre 2021 nous lisons : « Monsieur le Premier ministre, le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de première instance de Port-au-Prince vous présente ses compliments et vous informe que, dans le cadre de nouvelles informations qui lui sont parvenues, iI est confirmé que vous, Dr Ariel Henry, avez eu plusieurs appels téléphoniques, notamment deux, en date du 7 juillet 2021 à 4h03 AM et à 4h20 AM avec l’un des principaux et très recherché assassin du président Jovenel Moïse, Joseph Féfix Badio. La géolocalisation de ces appels tendancieux méritent d’être éclaircies, établie sans équivoque que le fugitif BADIO se trouvait au moment de la conversation à Pèlerin 5: lieu de la résidence de la victime et de la perpétration de ce crime. Ces nouvelles informations formellement vérifiées ont été dénoncées dans une plainte adressée par l’organisation politique VIV AYITI et dans le rapport du Réseau National de Défense des Droits de l’Homme (RNDDH). »
« Sur cette base, afin de vérifier le contenu de ces conversations pour un éventuel réquisitoire supplétif à adresser au juge chargé d’instruire l’affaire, le chef de la poursuite pénale vous saurait gré de bien vouloir, si vous le désirez, tenant compte des restrictions dues à votre statut de grand fonctionnaire de l‘État, vous présenter au parquet de ce ressort le mardi 14 septembre 2021 à 10 a.m. pour coopérer avec la justice haïtienne », a ajouté Me Bed-Ford Claude dans la correspondance.
Cette démarche, a ajouté le commissaire du gouvernement, « se justifie d’une part, dans ce cas spécifique d’une gravité extrême pour Ia nation et d’autre part, devant le vide présidentiel créant une situation exceptionnelle empêchant les autorités judiciaires de bénéficier de la nécessaire et préalable autorisation d’un président pour auditionner une personnalité publique de votre rang. »
Me Bed-Ford Claude avait déjà écrit cette semaine au P.D.G. de la Digicel pour lui demander les relevés téléphoniques des appels entre le Dr Ariel Henry et Joseph Félix Badio pendant la période allant du 1er au 15 juillet 2021.
En réaction, le Premier ministre avait profité de son intervention publique mercredi lors de la remise du projet de la nouvelle constitution par le Comité consultatif, pour déclarer, et nous citons : « Je veux saisir l’opportunité pour dire haut et fort à toute la nation en général et à la famille et aux proches du président qu’en dépit des petites manœuvres et les attaques ciblées de certains, la vérité finira par jaillir et justice sera faite. Rien, absolument rien, aucune distraction ne pourra me détourner de ma volonté inébranlable de voir les vrais responsables, les auteurs intellectuels et les commanditaires de ce crime odieux traduits en justice et punis pour leurs forfaits. À bon entendeur salut ! »