Haití | Ofrecen recompensa de 60 mil dólares para encontrar a tres sospechosos del magnicidio de Moïse
Haití ofrece una recompensa de 60.000 dólares a quienes ayuden encontrar a tres implicados en el asesinato de Jovenel Moïse
El ministro de Justicia de Haití, Rockefeller Vincent, anunció este jueves que pagará una recompensa por información sobre el paradero de tres sospechosos de participar en la organización del asesinato del presidente del país, Jovenel Moïse.
«El Ministerio de Justicia y Seguridad Pública reserva un bono especial de 6 millones de gourdes [cerca de 60.000 dólares] para quien ayude a capturar a estos tres fugitivos: Wendell Thélot Coq, Joseph Félix Badio y John Joel Joseph», dijo el ministro durante una rueda de prensa, según la prensa local. Vincent calificó el magnicidio como un golpe contra la soberanía del país.
El asesinato de Moïse tuvo lugar el 7 de julio, cerca de la una de la madrugada. La casa privada del mandatario fue atacada por un grupo de mercenarios colombianos que hirieron también a la primera dama de Haití, Martine Moïse.
Según las conclusiones de la Policía haitiana, el crimen fue preparado por varios políticos y empresarios. En particular, tres días antes del ataque los conspiradores se reunieron en el domicilio de Wendell Coq Thélot, que era entonces jueza del máximo órgano judicial del país, el Tribunal de Casación. El exsenador opositor John Joel Joseph y exfuncionario del Ministerio de Justicia, Joseph Félix Badio, también participaron en la reunión. Este último fue señalado por la Policía colombiana como autor intelectual del magnicidio.
3 fugitifs mis à Prix pour 6 millions de Gourdes dans le dossier de l’assassinat du Président
Jeudi en conférence de presse Me Rockfeller Vincent le Ministre de la Justice a déclaré que « l’enquête relative à l’assassinat du Président avance et le rapport de la DCPJ montre les énormes efforts consenties par la police et le parquet indiquant en résumé que173 actes d’enquête avaient été posés; 61 armes à feu 10 ordinateurs avaient été saisies et transmis au parquet. De plus informe le ministre de la justice 44 individus ont été arrêtés et déférés au parquet de Port-au-Prince, parmi eux 20 présumés exécutants dont 18 colombiens et 2 américains d’origine haïtienne… »
Il a rappelé qu’il appartient à la Justice de dire le droit et mis en garde « quiconque voudrait faire le procès dans la presse. Gare à l’intimidation et aux vaines tentatives de brouillage des pistes! Une bête traquée prend souvent des initiatives désespérées, mais la Justice finira par triompher. »
Le Ministre Vincent a annoncé que la Ministère de la Justice offre une prime de 6 millions de Gourdes à toute personne permettant de retrouver 3 importants fugitifs qui font l’objet d’un avis de recherche, resté sans effet jusqu’à présent. Il s’agit de mettre la main sur l’ancienne juge de la Cour de cassation, Wendelle Coq Thélot, l’ancien sénateur John Joël Joseph et l’ancien fonctionnaire Joseph Félix Badio. Affirmant en conclusion « Nous continuerons à nous battre pour que la justice nous apporte la justice. »
Le président de l’Anamah doute de la compétence du juge sur l’affaire Moise
Le président de l’un des syndicats de juges, le magistrat Jean Wilner Morin, doute que l’enquête judiciaire sur l’assassinat du président Jovenel Moïse sera efficace. Le magistrat argumente ses préoccupations en attirant l’attention sur l’inexpérience du juge instructeur désigné, M. Gary Orelien.
Il justifie ses appréhensions en faisant valoir que le juge Orelien est un néophyte, qui un an après sa nomination n’a toujours pas instruit la moindre affaire. Confier un dossier aussi important à un juge qui n’a pas l’expérience des dossiers de corruption et de lutte contre la drogue s’apparente à un coup de poker, de l’avis de maître Morin.
Il tempère toutefois estimant que le doyen du tribunal de Première Instance de Port-au-Prince peut servir de coach au juge instructeur. C’est à ses yeux la seule chance pour que l’enquête de l’ex substitut du commissaire du gouvernement de Saint Marc ne soit pas bâclée.
Il rappelle que le doyen Bernard Saint Vil est réputé pour son expérience et sa compétence. Le pays attend qu’une enquête sérieuse, équilibrée, éclairée et scientifique soit réalisée, prévient le président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (Anamah), M. Morin se défend de critiquer un collègue mais soutient qu’il entend insister sur les critères indispensables d’une bonne enquête. Il soutient que le juge instructeur en charge de ce dossier doit être parmi les plus capables, les plus chevronés et les plus crédibles.