Protestas contra la injerencia extranjera a 106 años de la ocupación estadounidense
Decenas de personas se manifestaron este miércoles por las calles de Puerto Príncipe contra la injerencia extranjera en los asuntos políticos del país en un contexto marcado por el asesinato del presidente Jovenel Moïse.
La manifestación, convocada por un grupo de organizaciones de la oposición, tuvo lugar al cumplirse 106 años de la ocupación estadounidense a Haití, en 1915, y después de que el Gobierno interino del país caribeño solicitara a EE.UU. asistencia militar para estabilizar a la nación, sumida en una crisis agravada por el asesinado de Moïse en su residencia el 7 de julio.
Estados Unidos asegura que no se plantea enviar tropas a Haití, pero sí ha enviado agentes del FBI para ayudar en la investigación sobre el magnicidio.
La protesta comenzó en la Plaza de Constitución en Champs de Mars y terminó, sin mayores inconvenientes, frente a la embajada de Estados Unidos en Puerto Príncipe.
A lo largo del recorrido, los manifestantes también exigieron justicia para las 15 personas que murieron el mes pasado a manos de policías en un tiroteo en el sector Delmas 32, en represalia por el asesinato de un agente.
Esta manifestación tuvo lugar dos días después de que Jimmy Cherisier, alias Barbecue, líder del G9, una agrupación de bandas criminales, reuniera a cientos de personas en un barrio de la capital para honrar a Moïse.
La marcha terminó sin incidentes en una zona situada a menos de un kilómetro de una comisaría de la Policía que dice estar buscando activamente al poderoso jefe de la banda, acusado de masacres de civiles.
Moïse, de 53 años, fue asesinado durante un ataque de al menos 26 mercenarios, en su mayoría colombianos, que entraron en su casa privada en Haití, y fue sepultado el pasado viernes en medio de actos de violencia.
Por el momento, 26 personas han sido arrestadas, incluyendo 18 colombianos, en su mayoría militares retirados, así como 2 policías haitianos y 6 civiles, algunos de ellos con doble nacionalidad estadounidense.
Al menos 10 sospechosos están prófugos, entre ellos 5 colombianos y otros 5 haitianos, estos últimos acusados de participar en la planificación.
La esposa de Moïse, que también fue herida en el ataque a la residencia, situada en el sector de Pelerin, en Puerto Príncipe, fue tratada en un hospital del sur de Florida y regresó a su país días después.
Criminalité : Une marche organisée, ce mercredi 28 juillet 2021, pour réclamer justice pour les victimes des massacres en Haïti
Plusieurs dizaines de personnes ont participé, ce mercredi 28 juillet 2021, à une marche, en mémoire des victimes, notamment celles de la tuerie perpétrée, dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 juin 2021, à Delmas 32 et Christ Roi, dans la capitale, Port-au-Prince, à l’occasion du 106e anniversaire de la première occupation américaine d’Haïti, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
« Justice pour toutes les victimes du régime du Parti haïtien tèt kale (Phtk), libérez les prisonniers politiques » figuraient parmi les messages, véhiculés, au son de musique d’ambiance rara, par beaucoup de protestataires, qui arboraient des maillots de couleur blanche.
La marche a démarré au niveau du carrefour de Delmas 32, longeant la route jusqu’à la rue Dessalines, où plusieurs personnes ont été tuées, lors du massacre perpétré par de gangs armés, dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 juin 2021.
Au total, 19 personnes, dont une femme Marie Antoinette (Netty) Duclaire ont été assassinées par balles et une autre blessée, dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 juin 2021, à Delmas et Christ-Roi (Port-au-Prince) avait révélé le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh).
Les protestataires ont défilé jusqu’à la rue Acacia, située à Christ Roi, où le journaliste Diego Charles de Radio Vision 2000 a été abattu devant sa résidence ainsi que la militante féministe Marie Antoinette (Netty) Duclaire, qui le raccompagnait.
« Nous sommes là pour célébrer la vie de ces personnes, qui ont été tués. Elles sont mortes, mais leurs œuvres, leurs rêves demeurent. Nous sommes là également pour donner un signal clair au monde entier et à toutes celles et tous ceux, qui pensent pouvoir induire en erreur et faire passer Jovenel Moïse pour un innocent », déclare un militant, qui a pris la parole devant la résidence de Diego Charles, une bougie à la main.
Le parcours, emprunté par la marche, est, en effet, le dernier lieu, où un massacre a été planifié par ce pouvoir dans un quartier populaire, poursuit-il, dénonçant les massacres dans les quartiers populaires, la corruption dans les institutions de l’État et la fédération des gangs, orchestrés par le régime de Jovenel Moïse.
Au terme de cette marche, une cérémonie vodou a été tenue devant la résidence du défunt journaliste Diego Charles, à la rue Acacia (Port-au-Prince).
Parallèlement, à l’appel de plusieurs organisations se réclamant de l’opposition, des citoyennes et citoyens ont aussi manifesté dans les rues de Port-au-Prince, en vue de dénoncer l’ingérence américaine dans les affaires internes d’Haïti.
« Jovenel Moïse ne sera jamais un héros. Il restera un assassin, un criminel » a renchéri, pour sa part, Me. Michel André, porte-parole du Secteur démocratique et populaire, qui prenait part à la marche en mémoire des victimes des massacres, sous le régime tèt kale en Haïti.
Le Secteur démocratique et populaire dit rester attaché aux revendications populaires, comme rendre justice aux victimes des massacres et réaliser le procès PetroCaribe de l’aide vénézuélienne à Haïti.
Il rejette le gouvernement actuel du premier ministre de facto, Ariel Henry, installé sous la dictée du gouvernement américain et du Core group [1].
Le Secteur démocratique et populaire exige un gouvernement de consensus, pour rétablir la sécurité sur le territoire national et organiser de bonnes élections.
Lors d’un point de presse, tenu ce mercredi 28 juillet 2021, le premier ministre de facto Ariel Henry, installé sous la pression internationale, le mardi 20 juillet 2021, a rappelé la mission de son gouvernement, qui consiste à préparer les conditions nécessaires « à la réalisation, le plus rapidement possible, d’élections libres, honnêtes et transparentes, avec une large participation de la population ».
Depuis plusieurs mois, les forces vives en Haïti rejettent toute participation à des élections avec un organisme électoral controversé, dans un contexte de criminalité, entretenue par les gangs armés, qui bénéficient de la complicité d’officiels du régime tèt kale.
La sécurité sur tout le territoire national est indispensable pour créer cet environnement, déclare Ariel Henry, promettant, malgré son déficit de confiance au sein de la population, de faciliter la libre circulation des personnes, restaurer l’autorité de l’État, rétablir la confiance dans la justice, la stabilisation sociale et le respect des droits de la personne.
Jusqu’à date, les actes de criminalité continuent d’être perpétrés, en toute impunité, par les gangs armés, sur le territoire national.
Quoi qu’il en soit, Ariel Henry appelle à un dialogue permanent et structuré entre l’État et la population, à un consensus entre les forces politiques et la société civile dans les meilleurs délais.