Quinta semana de protestas en Haití para exigir la renuncia del presidente Moïse
Inicia quinta semana de protestas contra Jovenel Moïse en Haití
Haití comenzó este lunes su quinta semana consecutiva de protestas antigubermentales, lideradas por sectores opositores, quienes afirman no abandonaran las manifestaciones hasta que el presidente Jovenel Moïse renuncie a su cargo.
Las primeras acciones de la semana estaban programadas para esta jornada en zonas metropolitanas de Puerto Príncipe (capital) y otros nueve departamentos para exigir la dimisión de Moïse, la instauración de un Gobierno transitorio y la celebración de una Conferencia Nacional.
Además, los organizadores planificaron para este martes una jornada de solidaridad con fallecidos y heridos durante las protestas antigubernamentales en las que, según datos oficiales, al menos seis personas murieron, mientras que la Red Nacional en Defensa de los Derechos Humanos ha reportado una veintena.
?? #Haiti | cronograma de lucha:
?Lunes: movilización nacional
?Martes: jornada de solidaridad con víctimas de la represión
?Miércoles: funerales nacionales
?Jueves: aniversario de #Dessalines e insurrección generalizada@movimientosalba pic.twitter.com/a4h2XsqlZV— Lautaro Rivara (@LautaroRivara) October 13, 2019
Los funerales de las víctimas están previstos para el miércoles, así como el jueves y viernes se hará un un levantamiento general para reclamar la instauración de un sistema alternativo que vele por las necesidades de la mayoría.
Durante las movilizaciones, la población en protesta ha reiterado que el mandatario ya no los representa y critican el apoyo de los Gobiernos a Moïse.
Actualmente, Haití presenta los indicadores de desarrollo socioeconómico más bajos ante la paralización de actividades comerciales, económicas y de servicios básicos. El Gobierno ha designado una comisión para un diálogo nacional, pero ha sido rechazada.
Las movilizaciones se realizan en medio de una molestia por la escasez de artículos básicos como combustible, el aumento del desempleo, la inflación; además, la presunta corrupción en el Gobierno ante una investigación del Senado que vincula a exfuncionarios de alto rango de malversar aproximadamente 2.000 millones de dólares.
Haïti-Crise: Activités toujours perturbées, au début d’une cinquième semaine de mobilisations antigouvernementales
Les activités sont encore globalement perturbées, ce lundi 14 octobre 2019, en Haïti, au début d’une cinquième semaine de mobilisations visant à réclamer le départ du président Jovenel Moïse, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, les activités globales tardent à reprendre leur cours normal, en divers endroits.
Il y a une apparence d’accalmie dans certains quartiers, mais la tension persiste dans plusieurs autres.
Une début de manifestation a été enregistré, en matinée, à Pétionville (à l’est de Port-au-Prince), manifestation dispersée par la police nationale.
Des tirs nourris d’armes à feu sont entendus, de temps à autre, dans la zone de Martissant (périphérie sud de la capitale).
Dans beaucoup de quartiers, des groupes de personnes continuent de rançonner passantes et passants, particulièrement celles et ceux à bord de motocyclettes ou d’autres véhicules.
Au nord de Port-au-Prince, des barricades, dressées avec des pierres, fatras et des branches d’arbres, bloquent le passage au niveau de Lathan et Lizon.
Des pneus usagés enflammés sont remarqués sur la route nationale # 1, au niveau de Sarthes. Les véhicules arrivent tout de même à se frayer un passage.
Des policiers nationaux assurent la sécurité à certains points fixes, notamment au carrefour de Drouillard.
Les entreprises commerciales, dont les banques, fonctionnent timidement.
Les véhicules privés et de transports en commun arrivent difficilement à circuler dans certaines zones, comme l’Avenue Martin Luther King communément appelée « Nazon », où des barricades de pneus usagés enflammés et de pierres ont été érigées sur une partie de la route.
Certains chauffeurs de transports en commun sont contraints de rebrousser chemin ou d’emprunter des raccourcis.
La circulation est fluide au niveau de Delmas.
A Petit-Goave (à 68 km au sud de Port-au-Prince), une manifestation immense de personnes est en cours, en milieu de journée, ce lundi 14 octobre 2019.
Pour ce lundi 14 octobre 2019, l’opposition politique a annoncé de nouvelles mobilisations dans les communes de Pétionville, Delmas, Port-au-Prince, Carrefour, Cabaret, Arcahaie, Croix-des-Bouquets, Petit Goâve et Léogane (département de l’Ouest), Jacmel et Marigot (Sud-Est), Cap Haïtien et Limbé (Nord), Saint-Marc et Gonaïves (Artibonite), Miragoâne (Nippes, une partie du Sud-Ouest), Mirebalais et Hinche (Plateau central), Jérémie (Grande Anse, une partie du Sud-Ouest) Ouanaminthe et Fort-Liberté (Nord-Est), entre autres, contre le régime politique en place.
Une foule immense, de plusieurs milliers de personnes, a défilé, le dimanche 13 octobre 2019, dans la zone mtropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, à l’appel d’un collectif d’artistes, pour exiger la démission de Jovenel Moïse.
Haïti-Crise: Démission de Jovenel Moïse et renvoi du parlement, exigent des représentants d’étudiants au Conseil de l’Ueh
Des représentants d’étudiantes et d’étudiants au niveau du Conseil de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) [1] réclament le départ sans conditions du président Jovenel Moïse.
Ils exigent également le renvoi immédiat du parlement haïtien, dans une note conjointe, en date du 14 octobre 2019, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Les activités demeurent toujours paralysées à travers le territoire national, au début d’une cinquième semaine de mobilisations contre le régime politique en place, de plus en plus décrié.
Les autorités doivent faire « des sacrifices de grandeur d’âme », de nature à éviter au pays la souillure de sa souveraineté, souhaitent les représentants d’étudiantes et d’étudiants.
Ils critiquent Jovenel Moïse pour son implication dans des dossiers de corruption et son incapacité à diriger le pays.
Ils recommandent la mise en place d’une transition de 3 ans, qui aura pour responsabilités d’aborder les problèmes « d’insécurité, la précarité des conditions de vie, la tenue du procès PetroCaribe, la réforme constitutionnelle et l’organisation des élections ».
«Jojo dòmi deyò», des dizaines de milliers de manifestants, artistes en tête, réclament la démission du président Moïse
Après plus de huit heures à parcourir les rues de trois des communes de la région métropolitaine, la grande manifestation organisée par un collectif d’artistes revient au Champ de Mars, son point de départ. Le parcours, long de près de quinze kilomètres, a été effectué dans la bonne humeur et sans incident majeur.
Arborant majoritairement un t-shirt blanc comme suggéré par les organisateurs, partis quelques centaines, ils sont des dizaines de milliers à la fin de la manifestation. Toute la journée la foule a chanté à tue-tête «Jojo dòmi deyò» entre autres refrains pour réclamer le départ du pouvoir du président de la République Jovenel Moïse.
Pari gagné pour les artistes. Des dizaines de milliers de manifestants ont donc répondu à leur appel et autant se sont agglutinés sur leur passage. Tous ont exigé ce dimanche, en foulant le macadam, la démission du président Jovenel Moïse, en butte à une contestation sans précédent depuis plusieurs mois et à un «peyi lòk» depuis sept semaines qui empêche la tenue régulière de toutes les activités sur l’étendue du territoire.
Dans une ambiance de carnaval, les artistes Izolan, King Kino, Berto et co., perchés sur un « char musical» comme pour le carnaval, ont assuré l’ambiance. Avec la foule, ils ont scandé « Jojo dòmi deyò », un refrain devenu culte depuis le début des contestations. Le rythme est entraînant, le message clair.
T-shirts blancs, pancartes, vuvuzelas bruyants, sifflets agressifs, vaccines aux sons entraînants, les manifestants ont utilisé tous les accessoires à leur disposition pour faire passer leur message. Ils ont quitté le Champ de Mars peu après 10 heures du matin, remonté Lalue, bifurqué par l’avenue Martin Luther King, fait un stop sous le viaduc pour être rejoints par une autre branche en provenance de Cité Soleil, avant de se lancer à l’assaut de l’autoroute de Delmas en direction de Pétion-Ville.
Sans prendre de pause, acclamée sans cesse par un public festif dans ses chants de revendications, la belle et grosse foule, majoritairement jeune, donc un peu différente du public qui mène le même combat depuis plusieurs semaines, a arpenté la rue Métellus sans faire de mal à la ville créée par Jean-Pierre Boyer avant de prendre la rue Panaméricaine en direction du centre-ville de Port-au-Prince, en passant par Bourdon. Un seul message: Jovenel Moïse doit partir.
Pour Jacques, quadragénaire rencontré au niveau de Delmas 103, il faut en finir avec toute la classe politique. « Jovenel Moïse doit quitter le pouvoir. Nous devons renvoyer également les maires, les députés, les sénateurs, les directeurs généraux, les ministres, etc. Ils doivent tous partir. Ce sont des voleurs. Ils nous divisent pour s’enrichir. Entre-temps, nous pataugeons dans la misère », assène-t-il.
Izolan, le rappeur de Barikad Crew, l’un des groupes les plus populaires auprès des jeunes, s’est montré très satisfait par rapport au feed-back du public ce dimanche. « Nous avons réussi le mouvement. Nous sommes fiers de l’accompagnement de la population. Cela prouve que la majorité en a marre. Le peuple doit obtenir ce qu’il cherche, à savoir la démission de Jovenel Moïse et aussi le changement de ce système. Le président ne peut pas nous gouverner. Il doit tirer sa révérence à la population et permettre aux gens compétents de prendre la destinée du pays », a dit Izolan.
Le rappeur insiste sur la nécessité de « changer le système à tout jamais ». « Il faut changer cette dynamique. Nous devons mettre un terme à ce système qui produit l’inégalité, la misère et la corruption. Sinon, nous aurons un autre Jovenel Moïse au Palais national lors des prochaines élections », a-t-il prédit. Jean Léonard Tout-Puissant, alias Izolan, souligne que la marche de ce dimanche n’est pas une initiative isolée. « S’il ne démissionne pas ce soir ou au cours de cette semaine, nous serons encore dans les rues dimanche prochain. Cette fois, nous serons munis de nos cuillères et de nos assiettes », a prévenu Izolan.
Des personnalités politiques ont été remarquées à la marche de ce dimanche. C’est le cas du chanteur devenu sénateur de l’Ouest Antonio Cheramy, alias Don Kato. « Je suis venu supporter l’initiative des artistes. Je les félicite d’avoir rejoint ceux qui exigent le départ de Jovenel Moïse. Nous allons rester mobilisés jusqu’à ce qu’il (Jovenel Moïse) démissionne », a-t-il fait savoir.
Youri Chevry, maire de Port-au-Prince et également manager du groupe Barikad Crew, a confié au journal qu’en tant que citoyen, il n’a d’autre choix que d’unir sa voix à celle de la population. « Le peuple réclame la démission de Jovenel Moïse. Le pays n’est pas gouverné depuis plusieurs semaines. On devrait pu décréter l’état d’urgence. Il n’y a pas d’eau, les hôpitaux ne fonctionnent pas, etc. Pourtant, il y a quelqu’un à la tête de la nation. Le peuple lui demande de tirer les conséquences de son inconséquence », estime-t-il.
Selon Youri Chevry, Jovenel Moïse fait montre d’une incompréhension de la crise en voulant dialoguer avec les acteurs de l’opposition. « Ce n’est pas l’opposition qui est dans les rues, c’est la population. Il peut toujours dialoguer avec des acteurs mais il ne peut pas le faire avec la population. Celle-ci réclame son départ. Il ne peut pas faire autrement », analyse-t-il.
Louis Gérald Gilles, l’ancien sénateur de Fanmi Lavalas, devenu aujourd’hui le chef de file de la structure politique dénommée Nouvelle orientation unifiée pour libérer Haïti » (NOULHA), croit qu’il faut soutenir tous les mouvements de mobilisation qui réclament la fin de ce système. « C’est pour la première fois que le peuple élève la voix pour exiger la fin de ce système. Il veut désormais que les ressources de l’Etat soient utilisées au profit de l’éducation, la santé, la sécurité, etc. Aujourd’hui, la population, unie comme un seul homme, exige un changement. Je suis sûr qu’elle va obtenir gain de cause. C’est pour cela qu’en tant que figure de la classe politique, je participe à la marche de ce dimanche », a-t-il dit.
La marche s’est poursuivie après 19 heures dans une ambiance surchauffée. Le cortège a essuyé des jets de pierres au niveau de Morne Lazare (Pétion-Ville), ce qui a créé une grande panique dans la foule. Après cet incident, les participants ont repris la route en direction du Champ de Mars comme c’était prévu dans le parcours initial.
Les artistes sont la dernière catégorie à rejoindre ouvertement la contestation contre le président Moïse. Vendredi, 107 organisations syndicales et patronales, des organismes de défense des droits humains, des associations de vaudouisants et de la société civile ont aussi réclamé la démission du président.
L’ONU peaufine les préparatifs pour le BINUH
Des équipes de l’ONU s’évertue à mettre en place la nouvelle mission des Nations Unies en Haiti. Jusqu’au 16 octobre les fonctionnaires de l’ONU oeuvreront afin d’assurer la disponibilité opérationnelle initiale du BINUH dès le premier jour de son mandat.
Au cours de la prochaine phase de démarrage, le BINUH assumera la responsabilité de la planification et des opérations, et mettra en place des mécanismes conjoints de planification et d’opération pour assurer l’intégration des activités et la coordination avec l’équipe de pays des Nations Unies. Les éléments essentiels seront un cadre stratégique intégré et des équipes conjointes sur les réformes électorales et judiciaires, la lutte contre la violence de proximité, ainsi que le désarmement et le démantèlement, qui seront installées dans des locaux communs.
La planification du démarrage du BINUH se déroule en trois phases, à compter de l’adoption, le 25 juin, de la résolution 2476 (2019) du Conseil de sécurité portant création de la mission jusqu’au démarrage de son premier budget ordinaire le 1er janvier 2020.
Notons qu’au cours de la première phase, le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix, en étroite coordination avec le Département de l’appui opérationnel, a assumé la direction générale pour les mesures à prendre en matière de planification, telles que le concept de la mission devant être établi selon la directive de planification pour Haïti que le Secrétaire général avait présentée au mois de juillet.
Cette phase s’est achevée à la fin du mois d’août avec la mise en place d’une mission préparatoire pour le BINUH, basée à Port-au-Prince, qui était chargée d’assumer toutes les responsabilités concernant la planification et le démarrage de la mission.
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