Haití: nueva jornada de protesta para exigir la renuncia del presidente Moise

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Convocan a nueva jornada de protestas en Haití

El movimiento Popular Nou pap Domi (No dormiremos) convocó para hoy a una nueva jornada de protestas, tras la masiva respuesta de la movilización de este jueves en la capital.

Integrado en su mayoría por jóvenes, los manifestantes rodearán nuevamente el Palacio Nacional para pedir la renuncia del presidente Jovenel Moise y denunciar la corrupción como uno de los principales males del país.

La víspera manifestantes salieron nuevamente a las calles, como muestra de su descontento con el actual Gobierno y criticaron la profunda crisis sociopolítica y económica que experimenta a nación caribeña.

Según sus organizadores, la marcha fue un éxito y reunió a unas dos mil personas en la zona metropolitana de la capital, quienes caminaron siete veces alrededor del Palacio Nacional.

Al término de su última vuelta siguieron rumbo a la avenida Bicentenario, donde este lunes fue asesinado un periodista a manos de individuos armados, y continuaron desplazándose hacia Portal Leogane en la entrada sur de Puerto Príncipe.

Medios de prensa reportaron que en el camino atacaron un vehículo de transportación colectiva, lanzaron piedras a instituciones públicas como el Ministerio de la Condición Femenina, el Palacio de Justicia y la sede de la Empresa Eléctrica de Haití.

A diferencia de protestas anteriores, en esta ocasión la ciudad no se paralizó, y en otras zonas de Puerto Príncipe, se reanudaron las actividades, ralentizadas desde la movilización de este domingo.

No obstante, varios manifestantes señalaron que la de este viernes será la última movilización pacífica, y amenazan con continuar las protestas.

Por su parte, el jefe de Estado, llamó el miércoles a la calma y al diálogo, incluso con los sectores más radicales de la oposición, durante una intervención en la ceremonia por el aniversario de la Policía Nacional, mientras confirmó que no dimitirá.

Prensa Latina


7 tours du Palais national « pour faire tomber les murs de la corruption »

Les Petrochallengers ne jurent que par la démission de Jovenel Moïse de la présidence. Ce jeudi, ils étaient plus d’un millier à défiler dans les rues de la capitale à l’appel du regroupement Nou Pap Dòmi.

Arpentant tour à tour les rues Capois, Saint-Honoré, la Réunion et Lalue, ils ont ainsi réalisé à sept reprises le tour du palais national. Cet acte, croit Bastia Guerchang, artiste engagé, permettra « d’exorciser le pays de Jovenel Moïse, de la corruption et des inégalités sociales ». « La place de Jovenel Moïse n’est plus au Palais national mais au pénitencier national (prison civile de Port-au-Prince). Il faut l’emprisonner afin de pouvoir réaliser le procès sur PetroCaribe », a-t-il estimé.

Bastia Guerchang rejette d’un revers de main l’appel au dialogue lancé par le président de la République alors qu’il participait aux activités commémoratives des 24 ans de la PNH. « Il symbolise le mensonge. Le peuple n’a aucun intérêt à croire en son appel », déclare-t-il. Pour sa part, Jerry Michel, professeur d’université, rappelle que le président n’est pas à sa première initiative de dialogue qui ont toutes échoué. « La dernière initiative a été la formation d’une commission qui n’a donné aucun résultat. Il ne peut plus faire cette proposition. On ne peut pas dialoguer avec quelqu’un sur lequel planent des soupçons de corruption. Il doit d’abord se mettre à la disposition de la justice », a-t-il fait savoir.

De son côté, Velina Charlier a minimisé la ligne de défense adoptée par le président et ses conseillers en ce qui concerne le rapport de la Cour des comptes. Selon eux, il s’agit de l’entreprise Agritrans, et non le président Jovenel Moïse, qui a été épinglée. « Si le président veut garder son honneur, s’il éprouve encore du respect pour la population, il doit démissionner et se présenter en simple citoyen devant la justice. Ce n’est pas à lui de dire s’il est corrompu ou non, c’est le travail de la justice », argumente-t-elle.

Les manifestants ont lancé des slogans et scandé des chansons hostiles envers le président. Chauffés à blanc, ils ont érigé des barricades de pneus enflammés dans plusieurs intersections se situant sur leur parcours. Après le septième tour, des individus se sont dirigés au Bicentenaire, à Portail Léogâne, au Bois-Verna, à Lalue, etc. Ils ont ainsi créé le chaos durant l’après-midi érigeant des barricades, en brisant des pare-brises de véhicules, en lançant des pierres vers des stations-service et certaines institutions publiques.

En fin d’après-midi, les représentants de « Nou pap domi » ont donné une conférence de presse pour faire le bilan de la journée. Salvatory Saint-Victor s’est dit satisfait. « Cela a été une totale réussite. Nous sommes satisfaits du fait que la population reste mobilisée sous toutes les formes. Cette mobilisation ne va pas s’arrêter avant l’aboutissement du procès PetroCaribe. Nous sommes déterminés à lutter pour mettre un terme à la corruption et l’impunité dans ce pays », a-t-il assuré, soulignant que Nou pap Dòmi poursuivra la mobilisation pacifique pour aboutir au procès qui passera forcément par la démission de Jovenel Moïse.

Par ailleurs, Salvatory Saint-Victor a rejeté les allégations faisant croire que le torchon brûle au sein des Petrochallengers. « Il n’y pas de division. Le PetroCaribe Challenge est un vaste mouvement. Il est tout à fait normal que des regroupements prennent forme à partir des affinités développées par certains membres. Il peut y avoir différents regroupements, mais il n’existe pas de division », a-t-il dit, qualifiant également d’archi-fausses les accusations selon lesquelles des Petrochallengers auraient reçu de l’argent pour organiser des manifestations. « Ces accusations ne visent qu’à discréditer notre mouvement », avance-t-il.

Le Nouvelliste


Politique : Spectacle « dégradant et honteux », offert par Jovenel Moïse, selon une trentaine d’écrivaines et d’écrivains en Haïti

Une trentaine d’écrivaines et d’écrivains qualifient de « dégradant et honteux » le spectacle, qu’offrent le président Jovenel Moïse, le gouvernement et la majorité parlementaire, à la nation et au monde.

« Nous vivons, en direct, la déroute d’un gouvernement dépassé, juste préoccupé à sauver ses privilèges et son butin mal acquis sur le dos de la nation », critiquent ces écrivaines et écrivains, dans une lettre ouverte, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Le système social actuel, basé sur l’exclusion et les inégalités, serait à la base de la descente aux enfers de la nation haïtienne, insistent-ils.

Ces écrivaines et écrivains saluent le courage des hommes et des femmes, en général, et des jeunes, en particulier, qui se battent « contre l’obscurité, qui veut nous recouvrir ».

Les écrivaines et écrivains disent appuyer les milliers de protestataires, qui demandent, dans les rues, la démission de Jovenel Moïse de la présidence politique en Haïti.

Toutefois, « la transformation durable de notre société doit passer par la prise en compte des valeurs et les principes, capables d’assurer l’avènement d’une société plus juste, solidaire et fraternelle », font-ils remarquer.

« Aucune construction démocratique n’est possible en Haïti sans la réduction des inégalités, sans une nouvelle éthique et des moyens pour soutenir le service public dans la valorisation du bien commun ».

Ces écrivaines et écrivains appellent à la mise en place d’un État de droit, pouvant garantir « un vrai procès Petrocaribe historique ».

Le dimanche 9 juin 2019, des milliers de personnes ont manifesté dans la capitale, Port-au-Prince, et dans plusieurs autres villes de province, pour exiger la démission de Jovenel Moïse, soupçonné d’avoir, à travers sa firme dénommée « Agritrans », utilisé des « stratagèmes de détournement de fonds », suivant le deuxième rapport d’audit, sur les fonds PetroCaribe, de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), remis au sénat le 31 mai 2019.

Depuis plus d’une semaine, les manifestantes et manifestants réclament globalement une reddition de comptes sur la dilapidation présumée de plusieurs milliards de dollars américains (Ndlr : US $ 1.00 = 96.00 gourdes ; 1 euro = 110.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.00 gourdes aujourd’hui) des fonds PetroCaribe, de l’aide vénézuélienne à Haïti.

Alterpresse


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