Haití: el presidente Moise niega acusación de corrupción en su contra
Presidente de Haití niega implicación en casos de corrupción
El presidente haitiano, Jovenel Moise, negó hoy su implicación en actos de corrupción y malos manejos de los fondos públicos, del que lo acusa una reciente investigación del Tribunal de Cuentas.
‘Su presidente, el que usted votó, no es corrupto y nunca lo será’, dijo Moise durante un acto a propósito del aniversario 24 de la Policía Nacional de Haití, y pidió dejar que el sistema de justicia hagan su trabajo y lleve a cabo la investigación para responsabilizar a través de un juicio justo a aquellos que usaron mal el tesoro público.
Tras la publicación del informe del Tribunal, a finales de mayo, el gobernante enfrenta una fuerte presión popular que pide su renuncia y lo acusa de no tener moral para dirigir la nación.
‘Este sistema político, económico y social es muy duro. Tiene la capacidad de resistir y reproducirse cada vez que intentamos derrocarlo. Sabe cómo transformar a las víctimas en verdugos y a los verdugos en víctimas’, subrayó el mandatario.
Asimismo, explicó que antes de llegar a la presidencia, mientras dirigía la empresa Argitrans, mencionada en el reporte, no era un empleado gubernamental, un candidato ni un jefe de Estado.
‘Si hay alguna acusación contra Agritrans, que la justicia haga su trabajo porque la empresa está allí y todos los documentos aún existen. Mientras tanto, no dejaré que nadie cause el caos en el país’, aseveró.
Reiteró que el único camino que deben tomar hoy es el de la paz y el desarrollo, e instó a intelectuales, miembros del sector privado y políticos de todo tipo a reunirse, ‘porque todos ustedes tienen un plan para la patria común’.
Las declaraciones de Moise llegan después de las protestas antigubernamentales del domingo, que sumaron a decenas de miles de personas en todos los departamentos del país y estuvieron precedidas por un paro general que ralentizó las principales actividades en la capital.
Hasta la fecha el presidente no se había pronunciado, aunque ya alertaba el primer ministro designado, Jean Michel Lapin, que la ‘renuncia nunca se planteó en las conversaciones’.
No obstante, movimientos populares y partidos políticos radicales reiteraron la convocatoria a protestas para este jueves y viernes, con el objetivo de, según afirman, denunciar el sistema imperante.
Jovenel Moïse: «Votre président n’est pas impliqué dans la corruption»
Ce mercredi 12 juin, lors d’un discours à l’occasion du 24e anniversaire de la police nationale d’Haïti, le président Jovenel Moïse a rejeté d’un revers de main les accusations de corruption portées contre lui par la Cour supérieure des comptes dans son rapport final sur la gestion de fonds Petrocaribe.
Ceux qui « qui ont mal géré ou mal utilisé l’argent de l’État répondront devant la justice dans un procès juste, équitable et sans persécutions politiques», a dit le chef de l’Etat lors de son allocution. Il a soutenu en présence d’autres officiels prenant part à l’événement: « Je vous regarde droit dans les yeux pour vous dire aujourd’hui: votre président, celui pour qui vous avez voté, n’est pas impliqué dans la corruption».
C’est la première prise de parole du président depuis la publication, le 31 mai, par la Cour supérieure des comptes, du rapport final de plus de 600 pages sur la mauvaise gestion des fonds du programme Petrocaribe. Dans le document, les juges laissent entendre que l’homme du PHTK a été, avant d’être président du pays, au cœur d’un «stratagème de détournement de fonds» avec son entreprise Agritrans.
« A ceux qui pensent qu’il y a quelque chose à reprocher à l’entreprise que je dirigeais avant d’être président, avant d’être candidat, je dis: que la justice fasse son travail. L’entreprise est là et tous les documents existent», a soutenu Moïse, en réaction aux Petrochallengers et aux membres de l’opposition exigeant qu’il démissionne afin de se mettre à la disposition de la justice.
Le 9 juin dernier, de nombreux Haïtiens ont foulé le macadam, dans la capitale comme dans d’autres villes du pays, en vue de demander au président de tirer sa révérence et exiger la tenue du procès Petrocaribe devant conduire à la condamnation des dilapidateurs de cette aide reçue par Haïti de la part du Venezuela. Depuis dimanche, à Port-au-Prince comme dans plusieurs villes de province, des manifestations ont lieu dans cette même optique.
Le chef de l’Etat, dans son discours ce mercredi, a profité pour dénoncer un complot monté de toutes pièces par «le système» qui dit-il, se met en travers de son chemin, dans sa lutte «pour le peuple». Il a invité la population et tous les secteurs de la vie nationale à garder leur calme et à dialoguer, en vue de sortir le pays de la situation actuelle.
RSF déplore «un climat dangereux pour la presse haïtienne»
L’insécurité persiste en Haïti. Pétion Rospide, journaliste de la Radio Sans Fin, a été tué par balles dans la soirée du lundi 10 juin 2019. Cet acte confirme « un climat particulièrement dangereux pour la presse haïtienne », d’après Reporters sans frontières.
L’organisation internationale qui se donne pour objectif de défendre une presse libre affiche son inquiétude pour la sécurité des journalistes en Haïti à la suite de la mort tragique du présentateur d’une émission très prisée – Ti bat bouch – sur les ondes de la Radio Sans Fin. Dans la foulée, Reporters sans frontières évoque un assassinat.
En effet, selon les déclarations d’Emmanuel Colombié, directeur du bureau Amérique latine pour l’institution en question, il s’agit d’une « sordide exécution » pour laquelle il incombe aux autorités haïtiennes de s’activer afin de retrouver les responsables et « les traduire en justice ».
« Il est par ailleurs de la responsabilité du gouvernement de garantir la sécurité des journalistes qui couvrent les manifestations, dont le rôle pendant cette période mouvementée est fondamental », rajoute-t-il.
Aussi, pour exposer ses craintes quant à la liberté de la presse en Haïti, l’organisation prend-elle en compte la disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur depuis le 14 mars 2018, les récents actes de violence perpétrés à l’encontre de la Radio Télé Ginen et du journaliste Richardson Jourdan de la Télévision Nationale d’Haïti.
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