Se instala la nueva misión de la ONU luego del retiro de la Minustah

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La Minujusth, la nueva misión de la Organización de Naciones Unidas en Haití, que estará compuesta por un máximo de 7 unidades de policía, comenzó ayer su labor en el país, un día después de que la Minustah concluyera la misión que ha desarrollado durante 13 años en esta nación.

La ceremonia del inicio de actividad del cuerpo estuvo encabezada por el nuevo representante del secretario general de la ONU en el país y jefe de la Minujusth, Mamadou Diallo, así como por el ministro de Asuntos Exteriores de Haití, Antonio Rodrigue.

Diallo valoró en su intervención la labor realizada por la Minustah, que ha dejado al nuevo cuerpo una situación más estable que la que encontró hace 13 años, y anunció que continuará el mismo camino que la misión antecesora.

«Hay muchos caminos, pero vamos a continuar con el progreso de los últimos años. Nuestra misión inicial es apoyar a la política y la justicia haitianas y mejorar la situación de los derechos humanos en este país», afirmó.

En este sentido, señaló que se trata de un trabajo que llevará tiempo, «pero vamos a responder con determinación ante esta gran responsabilidad», apuntó.

Por su parte, el ministro Rodrigue dio la bienvenida a la nueva misión de la ONU,

«Hoy Haití tiene una gran oportunidad de mostrar al mundo que vamos a asumir nuestra responsabilidad», apuntó el canciller, quien opinó que con la cooperación de la ONU «Haití está en el buen camino y vamos a trabajar para que pronto pueda encargarse plenamente su propia seguridad».

La Minujusth se enfocará en el desarrollo institucional y profesional de la Policía Nacional de Haití (PNH), en el marco de su Plan Estratégico de Desarrollo 2017-2021.

Las principales prioridades serán proporcionar asesoramiento en liderazgo estratégico a los mandos superiores y medios de la Policía Nacional.

Sin embargo, hay voces críticas con la presencia de la nueva misión de la ONU, como la del presidente de la Asamblea Nacional, Youri Latortue, quien expresó su desacuerdo con el modo en el que el ejecutivo y la organización internacional han establecido a la Minujusth en el país.

A su juicio, es un hecho «inaceptable» que se haya establecido una nueva misión en el país «sin consultar al Parlamento. Tenemos que ser claros sobre las condiciones» de su presencia en Haití que, además «no se puede ser indefinida», dijo en declaraciones a la prensa.

La Minujusth, que no tendrá personal militar, sustituye a la Misión de la ONU para la Estabilización de Haití (Minustah), que concluyó este domingo su labor después de su puesta en marcha en 2004 con el fin de apoyar al país después de que un movimiento armado derrocara al entonces presidente, Jean-Bertrand Aristide.

En 2010 fue reforzada para ayudar al país a recuperarse tras el terremoto que asoló el país y, hace un tiempo, los países que la conformaban empezaron a retirar sus contingentes, entre ellos Brasil, que con 37.500 militares aportó el mayor número de soldados, quienes terminaron oficialmente sus labores el 31 de agosto pasado.

En la ceremonia oficial de despedida celebrada el 5 de octubre, la jefa de la Minustah, Sandra Honoré, expresó su satisfacción por la labor de la ONU en este país y, en una reciente entrevista con Efe, destacó la consolidación de la democracia en el país, el refuerzo de sus fuerzas del orden y las mejoras en el estado de derecho.

Con la salida de la Minustah, en el país se ha generado un debate sobre la posibilidad de recuperar el antiguo Ejército, una idea polémica que divide a la sociedad, ya que esa instancia está acusada de algunos de los peores crímenes en la historia de esta nación.

Haití comenzó en junio a reclutar futuros soldados para relanzar el Ejército, disuelto por Aristide durante su primer mandato, en 1995, lo que ha generado críticas, en especial de defensores de los derechos humanos, que reclaman al Gobierno invertir en los problemas que verdaderamente afectan a esa nación.

7 días


La MINUJUSTH s’établit en Haïti

Le coup d’envoi de la MINUJUSTH a été donné en remplacement de la MINUSTAH qui a duré 13 ans dans le pays. Le drapeau bleu des Nations unies flotte à nouveau sur les bases des troupes onusiennes. Cette nouvelle mission de maintien de la paix sera chargée d’aider le gouvernement haïtien à renforcer les institutions de l’État de droit, d’appuyer et de développer les capacités de la police nationale, ainsi que de suivre la situation en matière de droits de l’homme dans le pays. La police nationale et la justice haïtienne sont priorisées par cette mission. Mais, à la cérémonie de lancement, aucun représentant du pouvoir judiciaire, ni le directeur général de la PNH ou même le ministre de la justice, n’était présent. Le président de la République s’est fait représenter par un conseiller qui n’a pas pris la parole.

Entouré de deux pelotons de police des Nations unies, Mamadou Diallo, représentant spécial adjoint de la mission des Nations unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH) se dit persuadé que « Haïti saura saisir cette opportunité offerte par le déploiement de la MINUJUSTH pour consolider la stabilité politique acquise ces dernières années ». La fermeture de la MINUSTAH 13 ans après, selon lui, témoigne des progrès accomplis dans l’établissement d’un contexte national plus stable et sécurisé.

Le ministre des Affaires étrangères Antonio Rodrigue reconnaît aussi que des progrès ont bien été réalisés au temps des Casques bleus, mais ils sont relatifs et « ne sauraient nullement constitués des acquis définitifs ». Car les « causes profondes de l’instabilité politique et sociale dans le pays sont loin d’être dissipées. » Mais, il s’est référé à des promesses du président pour affronter l’avenir. Il a annoncé que bientôt la nomination des juges à la Cour de cassation et du Protecteur du citoyen ainsi que l’établissement de la Cour constitutionnelle seraient effectifs.

Dans son discours, il a laissé transpirer que l’administration en place est pleinement consciente des défis à relever sans la MINUSTAH à ses côtés. « Nous sommes très encouragés par les perspectives de coopération avec la MINIJUSTH pour nous aider à consolider les acquis et continuer avec les réformes visant à l’indépendance et l’efficacité de l’appareil judiciaire », a déclaré Antonio Rodrigue parlant au nom du gouvernement de la République que lui et le ministre de l’Intérieur ont représenté à la cérémonie.
« La transition vers la MINUJUSTH marque un tournant en Haïti »

La porte-parole du Département d’État américain, Heather Nauert, a, dans un communiqué de presse, encensé les apports de la MINUSTAH dans la stabilisation du pays et voit de bonne augure la venue de cette nouvelle mission. « Nous félicitons la MINUSTAH pour les contributions apportées au renforcement des institutions étatiques essentielles au progrès de la sécurité, du développement démocratique et de la croissance économique à long terme d’Haïti. Avec la MINUJUSTH, le gouvernement et le peuple haïtiens assureront leur propre sécurité et garantiront l’application de la loi. Elle sera également un partenaire fort en vue d’aider le gouvernement haïtien à renforcer la capacité de la PNH et à apporter des réformes dans le secteur de la justice », a indiqué la porte-parole du Département d’État américain.

Après la mission de maintien de la paix dans le pays, c’est à la Police nationale d’Haïti que le gouvernement des États-Unis a décerné une palme d’or pour ses progrès indéniables réalisés tant au niveau de l’augmentation de ses effectifs qu’au niveau de sa professionnalisation. Ainsi, le soutien des États-Unis à la PNH est une affaire classée. « En démontrant sa capacité à maintenir la stabilité et à se protéger contre les menaces de sécurité, la PNH est devenue l’une des institutions gouvernementales les plus fiables en Haïti », poursuit le communiqué.

Pour les États-Unis, cette transition vers la MINUJUSTH « peut servir de modèle ». « En tant que partenaire de longue date d’Haïti, les États-Unis attendent avec impatience ce nouveau chapitre de l’histoire nationale du pays, et resteront engagés à travailler avec le gouvernement haïtien et la communauté internationale pour assurer qu’Haïti soit un endroit où règne plus de sécurité, un pays stable et autosuffisant », lit-on dans le communiqué.

La Résolution 2350 présentée par les États-Unis en avril dernier et adoptée à l’unanimité par les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU a créé la MINUJUSTH, qui comptera jusqu’à sept unités de police constituées (soit 980 personnes) et 295 policiers hors unités constituées, pour une période initiale de six mois allant du 16 octobre 2017 au 15 avril 2018. Elle aura aussi 351 civils basés à Port-au-Prince dont la moitié sera des nationaux. Les 295 policiers hors unités constituées seront répartis dans tous les dix départements du pays en appui à la PNH.

Le Nouvelliste

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