Haití: reprimen protesta contra el nuevo presupuesto aprobado por el gobierno

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Dispersan a manifestantes que protestan contra presupuesto en Haití

Una manifestación de miles de opositores que denuncian el presupuesto aprobado por el gobierno haitiano fue bloqueada y dispersada con fuerza por la policía este martes en Puerto Príncipe, ocasionando algunos incidentes menores.

Los detractores del presidente Jovenel Moise han multiplicado las protestas desde hace más de un mes contra el presupuesto elaborado por el Ejecutivo, que denuncian como desfavorable a los más pobres, y para exigir su salida del poder.

El cortejo salió de zonas populares y debía cruzar el barrio más acomodado, antes de desembocar en el centro de la ciudad. Pero a medio camino, un importante dispositivo policial impidió la continuación de la marcha, lo que desató un enfrentamiento entre los manifestantes, que lanzaron piedras, y los uniformados, que respondieron con bombas lacrimógenas y cañones de agua.

“Véanlo ustedes mismos: aunque los manifestantes huyen, la policía los sigue persiguiendo”, denunció el senador opositor Antonio Chéramy.

“Lo que les puedo decir es que cuanto más violentos sean, más el pueblo se movilizará. Esta estrategia no es para nada buena”, consideró el parlamentario.

Tras la intervención policial resonaron detonaciones de armas de fuego y un grupo de manifestantes intentó, sin éxito, incendiar una estación de gasolina, constató un periodista de AFP.

La policía logró dispersar la manifestación, pero la rabia pareció haberse redoblado contra el mandatario, quien llegó al poder en febrero de este año.

“En lugar de responder a algunas reivindicaciones del pueblo, Jovenel en cambio da la orden de aplastar una manifestación”, reclamó Pierre Richard, con los ojos aún rojos por los gases lacrimógenos, resaltando que quienes manifestaban eran personas “con hambre, con sed y que no tienen donde dormir”.

Algunos líderes sindicales, que habían llamado a la movilización, lamentaron los incidentes causados por algunos manifestantes, pero acusan a la policía de estar politizada.

Convocada en el aniversario del asesinato en 1806 del héroe independentista Jean-Jacques Dessalines, la manifestación enarbolaba la salida de la esclavitud socioeconómica en el país más pobre del Caribe.

Algunos de los miles de manifestantes vestían, simbólicamente, camisetas estampadas con manos rompiendo cadenas.

La deficiente economía haitiana hace que el país disponga de un presupuesto de apenas 2.200 millones de dólares este año, una cantidad insuficiente para hacer frente a las numerosas emergencias para asegurar su desarrollo socio-económico.

El Día


Une manifestation de l’opposition dispersée par la PNH

La marche annoncée par l’opposition, pour commémorer l’assassinat de Jean Jacques Dessalines et réclamer le départ de Jovenel Moise, n’est pas arrivée à destination. Des agents du Corps d’intervention pour le maintien de l’ordre (CIMO) ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser plusieurs milliers de manifestants au niveau de Delmas 60 alors qu’ils voulaient se rendre à Pétion-Ville. Sidéré, le sénateur de l’Ouest, Anthonio Cheramy, a dénoncé ce qu’il appelle une répression de la PNH contre une manifestation pacifique. « Les agents du CIMO ont exécuté les ordres du palais national.

Ils ont dispersé la manifestation alors qu’ils ont été notifiés du parcours. Ils (les policiers) arguent que la manif ne doit pas passer par Pétion-Ville », dénonce-t-il. Selon le parcours annoncé préalablement par les organisateurs, la marche devait passer par Pétion-Ville avant de se diriger au centre-ville de Port-au-Prince.

L’intervention des agents de l’ordre a également horripilé les manifestants qui ont tenté d’incendier deux stations d’essence au niveau de Delmas 83 et Delmas 52. D’autres incidents ont été signalés sur la route de Delmas, mais à un degré moindre que lors des précédentes manifestations dispersées par la police. Des patrouilles de CIMO ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser certains attroupements sur toute la route de Delmas.

La manifestation de ce 17 octobre avait figuré dans l’agenda de mobilisation de l’opposition, dorénavant unifiée, pour obtenir le départ du président de la République Jovenel Moise et continuer de dénoncer ses grandes décisions dont la publication de la loi de finances 2017-2018. Plusieurs parlementaires et hommes politiques ont été remarqués. Paul Denis, le conseiller stratégique de la formation politique « Inite », a qualifié le budget 2017-2018 de scélérat. « Il doit rentrer ce budget d’escamoteur. Cette loi de finances ne taxe pas les possédants. Au contraire, elle leur accorde des exemptions de taxe et des franchises douanières. En revanche, la classe défavorisée est surtaxée », a dénoncé Paul Denis.

A la question de savoir si lui aussi veut le départ de Jovenel Moise, Paul Denis renvoie la balle dans le camp de la population. « Il revient au peuple de décider quelle attitude adoptée vis-à-vis de Jovenel Moise, en fonction de ses décisions, a-t-il répondu. Chacun peut demander ce qu’il souhaite. Au niveau d’Inite, nous exigeons le retrait de ce budget. Si la rue veut plus, elle est dans son droit. Notre partie a fixé une ligne rouge à Jovenel Moise, quand il l’aura franchi nous saurons ce que nous devons faire. »

Pour sa part, le leader de la plateforme Pitit Desalin, Jean Charles Moïse a profité de ce 211e anniversaire de l’empereur pour réclamer le départ de Jovenel Moïse. « Je ne suis pas sur le béton pour autre chose. Je reviens du Nord et du Sud, tout le pays réclame son départ car il n’a pas été à l’écoute des revendications de la masse », a indiqué l’ex-sénateur du Nord.

Si l’ancien maire de Milot se réjouit du fait que plusieurs secteurs commémorent la mort de Dessalines, il pense en revanche que Jovenel Moise n’est pas digne de le faire. « Il y a un groupe dans le pays qui a assassiné le rêve de Dessalines. Ces gens privent la masse des acquis pour lesquels le fondateur de la nation avait lutté. Cependant, le rêve de Dessalines ne périra pas », a déclaré Jean Charles Moïse.

Incidents à Delmas 5 et Delmas 45

Avant l’intervention de la PNH à Delmas 60, des individus non identifiés ont tiré des coups de feu en l’air à Delmas 5 et Delmas 45. Dans les deux cas, les concernés ont utilisé des armes automatiques et une voiture de couleur blanche. Ces tirs nourris ont provoqué des scènes de panique sans toutefois empêcher la poursuite de la marche.

Le Nouvelliste

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