Guayana Francesa: crecen las protestas para exigir una salida a la crisis social y económica

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Manifestantes en Guayana Francesa exigen empleo e inversión

Las protestas en la Guayana Francesa, iniciadas hace dos semanas, tienen como fin exigir cambios socioeconómicos como la introducción de un programa de inversión, la mejora del sistema sanitario, la educación y la protección social.

Sin embargo, esta semana los habitantes de este departamento francés, ubicado entre Brasil y el océano Atlántico en América del Sur, exigieron una reclamación política.

El colectivo «500 hermanos contra la delincuencia» exige mayores acciones contra el crimen y el desempleo y más de 37 sindicatos apoyan la huelga general en demanda de un nuevo plan de inversión de 2.500 millones de euros (2.667 dólares).

«Exigimos al presidente y al Gobierno iniciar negociaciones con la sociedad de Guayana para iniciar un debate abierto y transparente, con el propósito de dotar de un estatuto especial a la Guayana Francesa, situada demasiado lejos de los centros de toma de decisión de la Francia metropolitana», afirmó uno de los líderes de los manifestantes, Davy Rimane.

La oferta de los 1.060 millones de dólares (1.000 millones de euros) para la economía de Guayana Francesa, para ser entregados a lo largo de diez años, hecha por el ministro de Interior de Francia, Matthias Fekl, y la ministra de Territorios de Ultramar, Ericka Bareigts, fue considerada insatisfactoria por los manifestantes.

El portal France Guyane informó sobre el inicio de las negociaciones entre los colectivos de los manifestantes y los representantes del Gobierno francés y tienen planeado escribir un acuerdo común que deberá ser aprobado por la población local.

¿Qué hay detrás de las protestas en Guayana Francesa?

La Guayana Francesa fue utilizada una vez como colonia penal y es la única frontera terrestre que existe entre América Latina y la Unión Europea (UE). Además, es la sede de un centro espacial y una de las principales puertas de entrada a Francia y la UE desde América del Sur.

Sin embargo, este pequeño departamento francés tiene la tasa de homicidios más alta de todos los territorios franceses de ultramar y sus pobladores aseguran que sus vidas son cada vez más difíciles. Gran parte de los 250.000 habitantes no tienen agua potable ni electricidad y su ingreso promedio es de 15.000 dólares anuales, menos de la mitad del resto de Francia.

«Francia ignora a la Guayana», afirmó el exportero del Paris Saint- Germain y de la selección francesa de fútbol, Bernard Lama, y añadió: «Desde el centro espacial de Korou se lanzan satélites pero somos los últimos en haber tenido acceso a Internet».

La marcha del 28 de marzo fue la más grande movilización ocurrida en el territorio francés donde unas 10.000 personas llenaron las calles de la capital.

Telesur


Guyane: l’Etat n’ira pas plus loin

«Nous ne souhaitons pas engager l’Etat sur des mesures qui n’auraient pas demain de réalité.» Sur le perron de l’Elysée à la sortie du Conseil des ministres mercredi, la ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, a expliqué, en substance, que l’Etat n’irait pas au-delà de l’enveloppe d’un milliard d’euros promise à la Guyane le week-end dernier pour tenter d’enrayer le conflit social qui paralyse le territoire depuis deux semaines. La ministre a traduit les propos tenus un peu plus tôt par François Hollande. Le chef de l’Etat a ainsi rappelé que le gouvernement devait faire preuve de «responsabilité» dans ce dossier. Et de «dialogue» aussi bien sûr.

Sur le fond, le dossier n’a donc pas avancé. Le gouvernement reste sur sa proposition de débloquer un peu plus d’un milliard d’euros, quand les manifestants, eux, ont revu à la hausse leurs revendications : après avoir exigé 2,5 milliards d’euros «tout de suite» dimanche, ils demandent désormais une enveloppe de 3,1 milliard d’euros. Mais François Hollande a rappelé que l’exécutif ne se laisserait pas intimider : il a ainsi salué «le travail qui a été fait» par les ministres Matthias Fekl (Intérieur) et Ericka Bareigts, qui se sont rendus sur place le week-end dernier, «à des moments où l’intimidation avait pris le pas sur le dialogue».

L’Etat estime avoir répondu à l’essentiel des demandes

Ericka Bareigts a précisé que le gouvernement avait fait le nécessaire dans ce dossier, indiquant que les 428 propositions du collectif «Pou La Gwiyann dékolé» (Pour que la Guyane décolle), qui rassemble tous les groupes impliqués dans la mobilisation, avaient «été travaillées en totalité». Selon elle, le plan proposé par le gouvernement, qui comprend notamment le développement des infrastructures telles que l’hôpital de Cayenne ou la construction d’un Tribunal de grande instance à Saint-Laurent-du-Maroni, répond «à hauteur de 75%» aux demandes formulées par le collectif.

Dans le détail, le plan d’urgence comporte «25 mesures stratégiques pour un montant estimé à 1,086 milliard d’euros», peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres. La ministre des Outre-mer a précisé que sur cette enveloppe, 500 millions d’euros iraient à la collectivité territoriale de Guyane. «Nous voulons faire que les mesures qui sont prises aujourd’hui soient des mesures réalisables, financées et qui seront réalisées», a-t-elle rappelé.

«C’était une démonstration de force»

Sur place, le territoire est toujours paralysé par les journées de grève, les barrages routiers et les fermetures de magasins. Mercredi matin, heure locale, les manifestants ont quitté le Centre spatial guyanais, d’où décollent les fusées européennes Ariane, qu’ils occupaient depuis mardi. «On a voulu montrer que l’on pouvait prendre possession de tous les espaces, mêmes stratégiques, de Guyane. C’était une démonstration de force», a estimé pour l’AFP l’un des délégués du collectif, Manuel Jean-Baptiste.

Interrogé sur la poursuite des blocages lors du point-presse, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a demandé «la levée des barrages». «Il faut maintenant que chacun se mette au travail dans la mise en œuvre. A trois semaines de la fin du quinquennat, les engagements doivent pouvoir être pris. Entre hier et aujourd’hui, on est passé de 2,5 à 3 milliards. Continuer à parler de chiffres ne résoudra pas le problème», a-t-il lancé.

Seule porte de sortie : la mise en place d’un «groupe de suivi» pour «poursuivre les discussions», annoncée par Bernard Cazeneuve dans un entretien accordé à France-Guyane. Mais tous les manifestants ont encore en tête les propos du Premier ministre en début qui les avait choqués : ce dernier avait qualifié «d’irréaliste» leur demande d’une enveloppe de 2,5 milliards d’euros.

Europe 1 Le Jdd

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