Haití: organización social exige la reintegración socioeconómica de los haitianos repatriados

Seguimiento a la recepción de denuncias de la Comisión Interamericana de Derechos Humanos. Club de Profesores UASD. Foto: Ariel Díaz-Alejo/acento.com.do. Fecha: 03/12/2013.
683

Haïti-R.D : La Plateforme Garr plaide pour la réinsertion socio-économique des rapatriés haïtiens

jLa Plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) exhorte l’État haïtien à mettre en place des programmes de réinsertion socio-économique en faveur des ressortissants haïtiens rapatriés de la République Dominicaine vers Haïti.

Depuis la fin du Plan national de régularisation des étrangers (Pnre) le 17 juin 2015, le processus de rapatriements des ressortissants haïtiens du territoire voisin se poursuit.

48, 088 personnes ont déjà traversé la frontière durant les 8 premiers mois de l’année 2016, indique le Garr, dans une note en date du 6 septembre, transmise à AlterPresse.

« De janvier au mois d’août 2016, les autorités dominicaines ont expulsé 21, 384 ressortissantes et ressortissants de leur territoire et 26, 704 qui sont retournés spontanément ont été enregistrées durant cette période », précise-il.

15, 794 personnes rapatriées ont été reçues par les autorités de la migration haïtienne dans les points frontaliers officiels de Belladère/Elias Piña, Ouanaminthe/Dajabón et de Malpasse/Jimani, rapporte-t-il.

905 mineurs non accompagnés ont été dénombrés parmi les rapatriés. 5, 590 autres personnes expulsées du territoire dominicain vers des points non officiels n’ont pas été recensées par les agents de l’immigration d’Haïti, poursuit-il.

« Ces migrantes et migrants âgés respectivement entre 18 et 49 ans vivaient pour la plupart en situation irrégulière en République Dominicaine. Certains d’entre eux résidaient depuis plus de 5 ans en territoire voisin. Ils ont déclaré avoir été appréhendés en pleine rue, en milieu de travail ou chez eux. Ils ont critiqué le comportement des autorités migratoires dominicaines qui ne leur ont pas accordé le temps de récupérer leurs biens », relève la Plateforme.

Les personnes rapatriées ont dénoncé les conditions dans lesquelles elles ont été détenues, avant d’être reconduites à la frontière.

Elles se disent victimes de diverses violations de droits humains comme les bousculades, injures, harcèlements, travaux forcés et privations de nourriture, selon les témoignages recueillis.

Les rapatriés ont demandé à l’État haïtien de travailler de concert avec les autorités dominicaines pour que les droits des ressortissants haïtiens qui vivent en territoire dominicain soient respectés.

La Plateforme Garr exhorte les populations locales à faire preuve d’humanité envers les migrants-rapatriés en vue de faciliter leur réintégration dans les communautés d’accueil.

En juillet 2016, le Garr et le Service jésuite aux migrants (Sjm-Haiti) ont lancé un appel au secours, en faveur de centaines de migrants, majoritairement de nationalité haïtienne et cubaine, bloqués sur la frontière de Colombie/Panama.

Dans une note en date du 19 août 2016, la Plateforme a exprimé ses vives préoccupations face à l’extension de la migration irrégulière de ressortissantes et ressortissants haïtiens.

Alter Presse

Más notas sobre el tema