Organizaciones reclaman que se adopte una serie de medidas para garantizar comicios

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Haïti-Élections : Une coalition d’organisations encourage le Cep à appliquer l’ensemble des recommandations de la Cieve

La Coalition d’organisations pour l’observation électorale (Coe) [1] appelle le Conseil électoral provisoire (Cep) à prendre en compte l’ensemble des recommandations, formulées par la Commission indépendante d’évaluation et de vérification électorale (Cieve).

La Cieve avait fait de nombreuses recommandations, dont seulement quelques-unes ont été suivies par l’organe électoral, regrette la Coe, lors d’une conférence de presse, donnée ce mercredi 17 août 2016 et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

L’application, par le Cep, d’une partie des recommandations du rapport de la Cieve, rendu public fin mai 2016, peut créer des frustrations, prévient l`assistante-responsable de programmes au Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), Marie Yolène Gilles.

« Le fait, par le Cep, d’avoir décidé de toucher seulement certains parlementaires est de nature à soulever des protestations de part et d’autre, d’autant plus que tous les acteurs impliqués dans le processus électoral savent qu’aujourd’hui, le parlement haïtien est composé d’élus issus des élections frauduleuses de 2015 », déplore-t-elle.

La Cieve avait souhaité la reprise de la présidentielle controversée de 2015 ainsi que la révision de plusieurs dizaines de sentences, prononcées par les Bureaux de contentieux électoraux.

Sur 42 dossiers, dont 3 au niveau des sénatoriales et 39 au niveau de la députation, 13 d’entre eux ont été soumis à une enquête administrative et deux autres à un Bureau du contentieux électoral national (Bcen).

Des parlementaires, issus des élections controversées de 2015 continuent encore de faire l’objet de vives contestations.

La coalition invite l’organe électoral à se mettre à l’écoute des différents protagonistes, impliqués dans le processus électoral, tels les partis politiques, les organisations d’observations électorales, les candidats ainsi que les électrices et électeurs.

Ces derniers « doivent être consultés et leurs recommandations doivent être analysées avec minutie et sérieux, pour assurer une participation démocratique effective de toutes et de tous », suggère-t-elle.

Aucun rapport relatif aux quatre axes de travail, définis par l’institution électorale, n’a été rendu public, constate la Coalition qui dit, toutefois, prendre note du respect, jusqu’à date (17 août 2016), du calendrier électoral par les membres du Cep.

Les résultats du processus d’évaluation des organes électoraux, entrepris par le Cep, ne sont toujours pas connus.

Cette évaluation est considérée comme étant « cruciale », dans la mesure où elle peut empêcher l’organe électoral de répéter les erreurs passées, souligne la Coalition d’organisations pour l’observation électorale (Coe).

« Aucune élection n’est possible sans une révision effective des différentes composantes des bureaux de vote (Bv), des Bureaux électoraux communaux (Bec) et des Bureaux électoraux départementaux (Bed), poursuit la Coe.

La décision du Cep de changer partiellement les membres des différents organes susmentionnés peut facilement déboucher sur la violation des droits des personnes impliquées, craint-elle.

La seule évaluation possible serait l’organisation, sur le territoire national, d’un concours démocratique, comme cela a été enregistré dans le département du Sud-Est sous l’ancien Cep.

La Coe exhorte le Cep « à rester neutre, objectif et impartial », dans le cadre des prochaines joutes électorales prévues les 9 octobre 2016 et 8 janvier 2017.

La Coe appelle aussi les candidates et candidats ainsi que les partis politiques à tout mettre en œuvre en vue d’éviter la perpétration d’actes de violence, lors de ces scrutins.

[1] La Solidarite fanm ayisyèn (Sofa), le Conseil haïtien des cateurs non étatiques (Conhane), le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), le Conseil national d’observation électorale (Cno) et la Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh) sont les membres de la Coalition d’organisations pour l’observation électorale (Coe), créée en 2015.

Alterpresse 

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