Haití: crean comisión de verificación electoral que evaluará los resultados de los comicios
Attentes et polarisation à la veille de la formation d’une commission de vérification électorale
Des attentes s’expriment à la veille de la mise en place de la commission de vérification et d’évaluation électorale, dont l’installation est prévue au cours de cette semaine dans un contexte de polarisation.
Le sénateur du Nord, Westner Polycarpe, qui fait partie du groupe majoritaire au sénat, prône la vigilance vis-à-vis du travail qu’aura à effectuer la commission. Celle-ci sera soumise à de fortes pressions, anticipe-t-il, dans une interview accordée à AlterPresse.
Il s’attend à ce que le travail de la commission aboutisse à la mise à l’écart de parlementaires qui auraient été « mal élus » lors des élections controversées de l’année dernière.
Il regrette qu’il ne soit pas prévu que la commission ait assez de pouvoir pour poursuivre les personnes ayant des responsabilités dans les irrégularités et fraudes qui ont affecté les opérations électorales.
La commission de vérification électorale sera composée de représentants de cinq secteurs : l’ordre des comptables agréés, l’association des ingénieurs/architectes d’Haïti, l’église anglicane, un ancien conseiller électoral et un membre de la commission d’évaluation électorale indépendante de 2015.
Disposant d’un mandat de 30 jours, la commission aura pour objectif de rétablir la confiance des acteurs politiques dans le processus électoral en établissant la sincérité des résultats controversés des scrutins de 2015.
Réclamée par plusieurs secteurs ayant pris part à des échanges avec le chef de l’État provisoire Jocelerme Privert, la commission n’est pas bien vue par les Etats-Unis et le parti Tèt Kale de l’ancien président Michel Martelly.
Quelques jours après une sortie de Kenneth Merten, responsable du dossier Haïti au département d’État, l’ancien président Martelly a, dans une récente lettre, sévèrement critiqué son successeur, dont les démarches tendraient à aggraver la crise.
« La formation de cette commission de vérification, répond à une revendication du secteur démocratique », soutient l’avocat Michel André, leader de la Plateforme Justice. Il confie à AlterPresse qu’il compte sur le rapport de cette entité pour que la lumière soit faite sur les véritables résultats des dernières élections présidentielles, législatives et locales.