Congreso haitiano discute cuatro propuestas para salir de la crisis política y evitar el vacío de poder
Los parlamentarios haitianos están inmersos hoy en el análisis de cuatro propuestas de solución a la crisis política que vive el país, reveló el secretario de la Cámara de Diputados, Abel Descolines.
Entre ellas figura la del jefe de Estado, Michel Martelly, para garantizar la gobernabilidad del país después del 7 de febrero, cuando vence su mandato, dijo la fuente sin revelar detalles del contenido.
Descolines aseguró a Radio Metropole que los diputados ya leyeron la propuesta que cuenta con el apoyo del bloque parlamentario cercano al gobierno, que tiene una mayoría relativa en la cámara baja.
Otra iniciativa presentada a los legisladores es la del cardenal de la Iglesia Católica, Chibly Langlois, mediador con actores políticos clave, como el candidato presidencial opositor Jude Célestin.
En manos de los parlamentarios está también una propuesta de solución a la crisis formulada por el grupo de ocho candidatos presidenciales opositores, conocido como G-8.
Esas figuras abogan por una administración provisional encabezada por el presidente de la Corte de Casación, Jules Cantave, que en un período de tres meses debe verificar las elecciones del 25 de octubre.
La cuarta propuesta para salir de la crisis, formulada por el Presidente del Senado, Jocelerme Privert, cuenta con el apoyo del bloque mayoritario de ese órgano parlamentario, aseveró Descolines sin dar detalles.
Paralelamente al trabajo de los legisladores, el ministro de Información, Mario Dupuy, hizo un llamado a todos los actores políticos a abstenerse de conductas que puedan poner en peligro la soberanía nacional.
Si continuamos enviando señales al mundo de que no podemos manejar nuestro país, lo harán otros por nosotros, advirtió Dupuy en abierta alusión a una intervención extranjera.
Quienes planean actos de violencia no se beneficiarán con sus crímenes, añadió Dupuy, y alertó que si aumenta la inestabilidad, Haití podrán convertirse en un riesgo para sus vecinos del hemisferio.
Recordó la presencia de la Misión de Naciones Unidas para la Estabilidad de Haití (Minustah) y dijo creer que el país no puede perder el pequeño remanente de la soberanía que aún le queda.
Exhortó a los activistas políticos del gobierno y a la oposición a manifestarse pacíficamente y encontrar en poco tiempo un acuerdo que facilite la celebración de la segunda vuelta de las presidenciales.
La estabilidad política es esencial para el progreso económico y es necesario restaurar la calma en las ciudades, dijo, al recordar que debilitar la institucionalidad puede colocar al país bajo supervisión por muchos años.
En ese sentido se manifestó también el portavoz del G-8, Sauveur Pierre Etienne, para quién es inconveniente que la violencia tenga prioridad sobre las negociaciones y es tiempo de diálogo para salvar al país del caos.
Gobierno haitiano mantiene diálogo de alto nivel para evitar «vacío de poder»
El primer ministro haitiano, Evans Paul, señaló que el presidente Michel Martelly entregará el poder el 7 de febrero tal y como manda la Constitución y que hay negociaciones de alto nivel para que no haya un «vacío de poder» en el país.
En una breve entrevista ayer con el diario haitiano Le Nouvelliste, Paul explicó que desde el Ejecutivo se está «trabajando con todos los sectores políticos para buscar una solución para mejorar la crisis y no dejar un vacío de poder que empeore más la situación».
A su vez, indicó que en el contexto actual «no es posible llevar a cabo comicios en el país antes del fin del mandato presidencial».
«Estamos manteniendo diálogos (con todos los estamentos) para sacar al país de la situación actual y que salga adelante», agregó.
Haití vive una fuerte crisis política después del aplazamiento de la segunda vuelta de las elecciones por segunda vez, la semana pasada.
La oposición exige una nueva comisión que verifique los resultados de la primera vuelta celebrada en octubre, un nuevo gobierno y un Consejo Electoral Provisional (CEP), renovado.
Por su parte, el candidato oficialista, Jovenel Moise, quiere que sigan adelante los comicios.
A menos de dos semanas del fin del mandato de Martelly no hay un plan para evitar un vacío de poder y todo apunta al establecimiento de un gobierno de transición.
Las calles de Puerto Príncipe amanecieron hoy en calma tras varios días de protestas violentas.
Le Parlement analyse 4 propositions de gouvernance
Les législateurs haïtiens planchent sur quatre propositions de sortie de crise a indiqué hier le premier secrétaire de la chambre des députés, Abel Descolines. Le chef de l’état a formulé sa proposition de gouvernance du pays après le 7 février, a déclaré le parlementaire refusant de révéler le contenu de cette proposition.
Les députés ont déjà pris connaissance de la proposition, a assuré M. Descolines. Le bloc parlementaire proche du gouvernement dispose d’une majorité relative à la chambre basse. Le PHTK et ses alliés, de AAA notamment, avaient remporté la présidence de la chambre basse en début d’année.
La seconde proposition soumise aux législateurs est celle du cardinal Chibly Langlois qui poursuit sa médiation auprès des principaux acteurs politiques dont le candidat à la présidence de l’opposition, Jude Célestin.
Une proposition de sortie de crise a été formulée par le G 8 au nom d’un secteur de l’opposition. Ces candidats à la présidence envisagent une mise a l’écart du parlement pour une période de trois mois en attendant la vérification des résultats du scrutin du 25 octobre. Les membres du G 8 prônent une présidence provisoire présidée par le président de la cour de cassation, Jules Cantave.
La quatrième proposition de sortie de crise est formulée par le président du Sénat, Jocelerme Privert. Il bénéficie de l’appui du bloc majoritaire au Sénat.
Les législateurs doivent trouver un compromis dans le meilleur délai afin de solliciter l’appui des autres secteurs de la vie nationale.
Comment remplacer le président Martelly à la fin de son mandat ?
La réponse idéale à cette question serait de le remplacer par un président élu démocratiquement. Mais on n’en est pas là puisque le mandat du chef de l’État arrive à terme le 7 février, soit dans 11 jours, et on est loin des élections. Cette semaine, ce ne sont pas les propositions de sortie de crise qui manquent au bonheur du pays. Groupes politiques, organisations de la société civile, parlementaires, le pouvoir ou de simples citoyens pensent avoir la bonne formule pour résoudre la crise postélectorale. Que dit la Constitution amendée dans de pareilles circonstances ?
Selon l’article 134.1 de la Constitution amendée, « la durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans. Cette période commence et se terminera le 7 février suivant la date des élections».
L’article 134.2 du document stipule que « l’élection présidentielle a lieu le dernier dimanche d’octobre de la cinquième année du mandat présidentiel. Le président élu entre en fonction le 7 février suivant la date de son élection. Au cas où le scrutin ne peut avoir lieu avant le 7 février, le président élu entre en fonction immédiatement après la validation du scrutin et son mandat est censé avoir commencé le 7 février de l’année de l’élection».
Dans l’article 134.3 nous lisons : « Le Président de la République ne peut bénéficier de prolongation de mandat. Il ne peut assumer un nouveau mandat qu’après un intervalle de cinq (5) ans. En aucun cas, il ne peut briguer un troisième mandat. » Selon l’article 148, « si le président se trouve dans l’impossibilité temporaire d’exercer ses fonctions, le Conseil des ministres, sous la présidence du Premier ministre, exerce le pouvoir exécutif tant que dure l’empêchement».
L’article 149 souligne qu’« en cas de vacance de la présidence de la République soit par démission, destitution ou en cas d’incapacité physique ou mentale permanente dûment constatée, le Conseil des ministres, sous la présidence du Premier ministre, exerce le pouvoir exécutif jusqu’à l’élection d’un autre président».
Dans ce cas, poursuit l’article 149, « le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République pour le temps qui reste à courir a lieu soixante (60) jours au moins et cent vingt (120) jours au plus après l’ouverture de la vacance, conformément à la Constitution et à la loi électorale. Dans le cas où la vacance se produit à partir de la quatrième année du mandat présidentiel, l’Assemblée nationale se réunit d’office dans les soixante (60) jours qui suivent la vacance pour élire un nouveau président provisoire de la République pour le temps qui reste à courir».
L’article 149-2 souligne qu’« aucune procédure d’interpellation du gouvernement ne peut être entamée durant les périodes d’empêchement temporaire du président de la République ou de vacance présidentielle. Dans le cas où une telle procédure aurait été entamée avant la période, elle est suspendue».
Voilà les prévisions de la Constitution amendée sur la situation de crise que vit le pays actuellement. Souvent, les politiques disent que « face à un consensus, la Constitution se tait ».