Opositores anuncian nuevas medidas de protesta para exigir la renuncia del presidente
La Table de concertation annonce deux journées de mobilisation et deux journées de grève
La Table de concertation de l’opposition haïtienne projette deux journées de manifestation contre l’équipe au pouvoir, les jeudi 5 et samedi 7 mars 2015, lors d’une conférence de presse le lundi 2 mars.
Ces manifestations qui devraient démarrer devant les ruines de l’église (catholique romaine) Saint-Jean Bosco au centre-ville de Port-au-Prince seront suivies de deux journées de grève, prévues les lundi 9 mars et mardi 10 mars.
En plus d’exiger le départ du président Martelly, ces mobilisations visent aussi à réclamer une baisse des prix des produits pétroliers et dénoncer les violences exercées par le pouvoir sur des étudiants, notamment Chedler Guilloux, bastonné puis emprisonné depuis le 23 février 2015 sans pouvoir être jugé.
Chedler Guilloux est accusé d’avoir incendié un bus de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Csc/Ca).
Cette accusation a été tout de suite contestée par ses camarades étudiants, impliqués dans la lutte pour une baisse substantielle des prix des produits pétroliers.
Depuis plusieurs semaines, des organisations sociales et étudiantes continuent d’exiger la réduction des prix du pétrole sur le marché haïtien.
Le refus du pouvoir actuel de diminuer les prix des carburants est un acte de mauvaise foi, fustige le porte-parole de la plateforme Pitit Desalin, Assad Volcy, pour qui cette attitude montre combien ce gouvernement est insensible aux revendications des Haïtiens.
Joint au téléphone par AlterPresse, Duclos Bénisoit du Syndicat de transports fidèle encourage tous les chauffeurs à respecter ce mot d’ordre de grève annoncée pour la semaine prochaine en vue de contraindre le gouvernement à fixer les prix du gallon de l’essence à la pompe à 100 gourdes (US $ 1.00 = 48.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui).
A présent, le prix du baril de pétrole Brent s’est élevé à $ 61.92 à l’échelle internationale alors qu’il était en-dessous de 40 dollars américains en janvier 2015.
« Bay lari a blanch, pa di way » (désertez la rue, gardez silence) : tel est le mode d’ordre retenu pour les deux journées de grève par l’opposition pour une baisse des produits pétroliers.
Condamner l’attitude passive du président haïtien face aux actes d’agression commis sur les ressortissants haïtiens en République Dominicaine figure aussi parmi les objectifs poursuivis à travers ces mobilisations projetées par la Table de concertation.
Ce comportement de Martelly s’explique par le fait qu’il aurait des affinités avec des autorités de la République Dominicaine, estime, de son côté, le coordonateur du Mouvement national de l’opposition populaire (Monop), André Fadot, rappelant que la campagne du chef de l’Etat a été financée par des autorités dominicaines.
L’opposition appelle la population à l’union pour donner une réponse appropriée au racisme manifesté par les autorités dominicaines à l’encontre des ressortissants haïtiens.
Récemment, un cireur de chaussures haïtien, Jean Claude Jean Harry, a été retrouvé pendu sur une place publique à Santiago.
« C’est admissible » de choisir d’organiser un carnaval des fleurs au cours du mois de juillet, moment qui ramène les 100 ans d’occupation américaine d’Haïti, critique, par ailleurs, le porte-parole de la Force patriotique pour le respect de la Constitution (Foparc), Rony Timothée.
Martelly a affirmé qu’il était prêt à rencontrer le secteur privé en vue de trouver les moyens nécessaires pour organiser un carnaval au cours de cet été en réponse à des artistes et commanditaires présents lors de la 2è édition du « Plezi Kanaval Awards », la semaine écoulée, à Pétionville.
Contrairement à Martelly, le premier ministre Evans Paul avait déclaré mi-février, qu’il n’y aurait pas deux carnavals cette année, parce qu’il entendait réduire les dépenses publiques.
Les autorités haïtiennes avaient décidé d’annuler le reste des festivités carnavalesques, le mardi le 17 février, suite à un accident ayant causé le décès d’au moins une quinzaine de personnes sur le parcours du carnaval au champ de mars.