Se eleva a 18 la cifra de muertos por tragedia durante el carnaval
Haïti-Carnaval : Le bilan du drame au Champ de Mars passe à 18 morts
Le bilan du drame qui s’est produit au Champ de Mars durant la deuxième nuit de carnaval à Port-au-Prince (17 février) est passé de 16 à 18 morts, selon un nouveau bilan communiqué par le Ministère de la communication.
Cette information a été communiquée lors d’une conférence de presse donnée à la primature par le ministre de la communication Rotchild Francois Junior et le titulaire de l’intérieur Ariel Henri.
Parmi les 18 morts, on compte 15 hommes et 3 femmes. Une de ces 18 personnes décédées n’a pu encore être identifiée.
Du nombre des personnes transportées d’urgence à l’hôpital, 6 sont encore gardées dans les établissements de soins, selon les précisions fournies.
Le 17 février, vers 2 :48 (heure locale), le chanteur « Fantôme » du groupe Barikad Crew a heurté un câble de moyenne tension (7,2 KV au lieu de haute tension 69 et 115 KV) alors qu’il se tenait debout sur le char de son groupe. Dans la foulée un vaste mouvement de panique a secoué le Champs de Mars, ce qui a provoqué le drame.
L’Etat de santé du chanteur du groupe Barikad Crew est stable, indique le ministre de la communication se référant au docteur Claude Suréna de la Croix-Rouge Haïtienne.
D’autre part, les cérémonies funéraires prévues le samedi 21 février 2015, au Champ-de-Mars, seront des funérailles officielles et non nationales, contrairement à ce qui a été annoncé précédemment, informe Rotchild Francois Junior.
De même, le gouvernement est revenu sur sa décision d’organiser une veillée le vendredi 20 février, suite à une rencontre avec les familles des victimes.
Cette réunion, conduite par les ministres de la communication et de l’intérieur, a eu lieu ce 18 février au Centre d’opération d’urgence nationale (Coun).
Le gouvernement a annoncé que les frais des funérailles seront pris en charge par l’Etat et a décrété trois jours de deuil national (les 18, 19 et 20 février) en mémoire des victimes.
Des milliers de personnes ont rendu hommage dans la soirée du 17 février aux victimes de l’accident. Le président Michel Martelly, accompagné de son épouse, le premier ministre Evans Paul et plusieurs membres du gouvernement ont pris part au défilé symbolique en mémoire des victimes.
Ce 18 février les travaux de démolition des stands ont débuté au Champ de Mars, où les gerbes de fleurs et des bougies déposés sur le lieu de l’accident attirent encore des regards.
Les responsabilités seront-elles fixées ?
Dans l’opinion, des interrogations se multiplient autour des causes de cet accident.
Le cortège carnavalesque est une scène de spectacle extraordinaire, mais très dangereux. Des problèmes généraux de sécurité se posent pour la foule immense de carnavaliers qui circule à certains moments dans des rues trop étroites à proximité d’énormes véhicules en mouvement, que sont les chars du carnaval.
Sur ces chars trop grands qui frôlent presque les câbles électriques placés à 35 ou 40 pieds de hauteur, il faut souvent que des gens montés sur ces chars soient vigilants pour écarter à temps ces câbles avec une tige en bois.
En général des dispositions sont annoncées, comme des points fixes de secours. On mentionne des exutoires pour gérer des débordements de la foule et d’éventuelles bousculades… Mais il est évident que les dispositions de sécurité n’ont pour le moins pas fonctionné.
Surtout que de nombreux espaces, auparavant vides, au Champ de Mars ont été clôturés pour réhabilitation suite au tremblement de terre de 2010. Ce qui a considérablement réduit l’espace de circulation.
Une des tendances fortes observées, surtout à travers les réseaux sociaux, est de critiquer une probable négligence dans la mise en place du carnaval, un événement culturel majeur qui attire généralement une foule immense.
« Nous avons oublié que diriger c’est prévoir », critique un internaute qui s’est exprimé sur la page Facebook d’AlterPresse. « La population ne doit pas continuer à payer l’inconséquence de nos indulgents dirigeants », ajoute-t-il.
Alors que des voix prônent une enquête pour déterminer les responsabilités dans ce qui s’est passé, le gouvernement penche de préférence en faveur d’une « commission d’experts pour analyser les circonstances de l’accident