Crisis política: la oposición vuelve a las calles para exigir renuncia de Martelly

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Haïti-Politique : De nouvelles manifestations de l’opposition en perspective

Des organisations de l’opposition politique et, en particulier, le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), comptent poursuivre, ce mardi 25 novembre 2014, leur série de manifestations contre l’actuelle équipe gouvernementale, exactement une semaine après leur dernière démonstration (le mardi 18 novembre 2014) marquée par une fusillade.

Les différentes organisations politiques de l’opposition projettent de gagner les rues, les maardi 25, vendredi 28 et samedi 29 novembre 2014, pour exprimer, de nouveau, leur rejet du pouvoir en place.

Elles prévoient de garder les mêmes parcours et messages, selon ce qui a été annoncé en conférence de presse ce lundi 24 novembre 2014.

C’est une nouvelle bataille Grenadye alaso, sa ki mouri n ap vanje yo (« Grenadiers, à l’assaut ! Les morts seront vengés », a lancé André Fadot, membre de l’organisation de base, baptisée Mouvement national de l’opposition populaire (Monop).

La dernière manifestation (le 18 novembre 2014) a dégénéré au niveau de Delmas (quartier au nord-est de Port-au-Prince).

7 personnes blessées et une autre tuée : tel est le bilan de la dernière manifestation du 18 novembre 2014, rapporté par Assad Volcy, un des dirigeants de Oganizasyon tèt ansanm (Organisation union nationale).

Oganizasyon tèt ansanm a présenté une photo d’un corps, apparemment sans vie sur le sol, et une vidéo montrant un individu, vraisemblablement abattu au cours de la manifestation du 18 novembre 2014.

Le corps aurait été emporté par des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), soutient Oganizasyon tèt ansanm .

L’opposition attribue les tirs au gouvernement, spécialement à la mairie de Delmas.

Le départ de l’équipe au pouvoir reste la principale revendication des opposants.

Ces derniers ont, d’ailleurs, rejeté une requête d’une nouvelle rencontre, formulée par la présidence, pour le jeudi 19 novembre 2014.

L’opposition ne « dispose pas des moyens de sa politique, ni de la politique de ses moyens », estime Sauveur Pierre-Étienne, dirigeant du parti politique Organisation du peuple en lutte (Opl).

Tout risquerait de basculer le pays vers « l’inconnu », en lui faisant réaliser « un saut vers la barbarie », affirme Etienne.

L’attitude des autorités gouvernementales prétendant, continuellement, tout faire pour permettre une sortie de crise et celle des membres de l’opposition, qui refusent de s’asseoir avec les dirigeants, ne « font que le jeu de l’internationale », analyse l’Opl.

Au bout de compte, c’est « l’internationale qui finira par nous dicter la solution », présage, avec regret, Sauveur Pierre Étienne.

Le parti politique Opl ne seraitt pas le seul à prédire un cheminement d’Haïti vers une sorte de chaos.

« Le pays est sur une pente dangereuse », reconnaît Rosemond Pradel, secrétaire général du parti Fusion des Sociaux-démocrates (Fusion).

Le parti Fusion appelle les autorités à écouter l’« expression du non » des membres de l’opposition, constituant une partie de la population.

« Nous marchons vers un lieu incertain », qui pourrait être hypothétiquement « un basculement vers la violence », avance Pradel.

À côté de la tension politique, la situation économique tend à s’aggraver avec une dépréciation accélérée de la gourde face au dollar américain (US $ 1.00 = 47.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui) et une inflation, en cascade, des prix des biens essentiels à la consommation (produits pétroliers et autres biens de première nécessité).

La valeur du dollar américain risque de plafonner davantage par rapport à la gourde haïtienne, d’ici la fin de l’année 2014. Ce qui fera augmenter les prix des produits de première nécessité, avec des conséquences néfastes sur l’assiette des consommatrices et consommateurs, craignent des observateurs.

AlterPresse

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