Haití: magistrados declaran huelga para exigir la renovación de sus mandatos
Haïti-Justice : Grève de 24 heures des magistrats, le 14 juillet
L’Association nationale des magistrats haïtiens (Anamah) annonce un arrêt de travail de 24 heures le lundi 14 juillet, en guise d’avertissement et pour réclamer le renouvellement du mandat de plusieurs dizaines de magistrats, arrivé à terme depuis plus d’un an.
« Ce sera un arrêt de travail d’avertissement. C’est pour prouver notre bonne foi. S’ils ne répondent pas, les magistrats vont continuer la grève », indique le président de l’association, Me Durin Duret Junior.
Cette grève de 24 heures intervient, alors que le ministère de la justice a annoncé le renouvellement de mandats de plus d’une vingtaine de juges à travers différentes juridictions du pays.
« Jusqu’à présent, ils n’ont pas encore satisfait notre demande. Ils ont juste fait un pas appréciable, mais nous attendons la satisfaction totale. Dans ce domaine, aucun compromis n’est possible. L’indépendance du pouvoir judiciaire est fondamentale », martèle le juge Duret.
Selon Duret, 85 juges attendent que leur mandat soit renouvelé.
Cela représente un gros obstacle au processus judiciaire, car tout le poids de la justice pénale repose sur les juges d’instruction qui peuvent réduire le nombre de cas de détention préventive prolongée.
« L’exécutif n’a rien fait, malgré les démarches entreprises, depuis plus d’an, du côté du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj), pour acheminer des noms. Toutes ces démarches sont restées lettre morte. Il n’y a pas de volonté, le système est resté entièrement bloqué. Plus de la moitié des juges d’instruction n’ont pas de mandat », critique le président de l’Anamah.
Entre autres griefs, le juge Durin Duret Junior évoque des arriérés de traitements de magistrats, remontant à 21 mois, ainsi que le silence autour de la mort du juge Jean Serge Joseph.
Le juge Jean Serge Joseph est décédé d’un accident vasculaire cérébral (Avc), en juillet 2013, alors qu’il enquêtait sur une plainte pour corruption contre la famille du président Michel Martelly.
Une grande réunion devait se tenir, le 10 juillet 2014, entre le président de l’Anamah et les membres du Cspj, affirme l’un des responsables de communication du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp).
Duret dit ne pas avoir été contacté à ce sujet.
Par ailleurs, interrogé par AlterPresse, Jacques Letang, un des membres du Cspj, n’a pas voulu intervenir sur le dossier de la grève des magistrats.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article16715#.U7_iBPl5Pvx