Víctimas del cólera presentaron demanda contra la ONU en un tribunal federal de EEUU

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Víctimas del cólera en Haití presentaron una demanda colectiva en la Justicia de EEUU para exigir que la ONU asuma la responsabilidad de haber introducido la epidemia en territorio haitiano. Puntualmente, la demanda acusa a Naciones Unidas de «negligencia grave, imprudencia e indiferencia deliberada frente a la salud y la vida del pueblo haitiano». La epidemia de cólera en Haití se declaró en 2010 y ya cobró la vida de 8500 personas.  

L’ONU trainée devant les tribunaux américains pour avoir introduit le choléra en Haïti

Les avocats des plus de 5.000 victimes haïtiennes du choléra et leurs familles ont déposé ce mercredi 9 octobre une poursuite en recours collectif dans le district Sud de New York pour que l’ONU assume sa responsabilité dans l’introduction du choléra en Haïti et en paie les conséquences.

La requête déposée contre l’Organisation des Nations Unies l’accuse d’être responsable «de négligence, négligence grave, imprudence, et indifférence délibérée à l’endroit de la santé et de la vie du peuple haïtien entraînant des préjudices physiques aux pétitionnaires et des décès dus au choléra en Haïti».

Cette plainte en justice de 37 pages exige des compensations financières pour les 5,000 pétitionnaires haïtiens, «des mesures constructives pour prévenir la propagation de cette maladie, une reconnaissance formelle de la responsabilité de l’ONU pour l’avoir introduit en Haïti, ainsi que des excuses officielles.

Les avocats de l’Institut pour la Justice et la Démocratie en Haïti (IJDH, basé à Boston), et le Bureau des Avocats Internationaux (BAI, basé à Port-au-Prince), avaient déjà déposé une première requête en justice contre l’ONU en Novembre 2011 dans le cadre juridique de l’organisme mondial pour réparation.

La plainte avait été remise en anglais et en français au Chef de l’Unité des réclamations à la “Log Base” de la MINUSTAH à l’aéroport de Port-au-Prince et au bureau du secrétaire général Ban Ki-moon à New York.

La nouvelle requête a été déposée par les avocats Mario Joseph du Bureau des Avocats Internationaux (BAI) à Port-au-Prince, Brian Concannon de l’Institut pour la Justice et la Démocratie (IJDH) à Boston, et Ira Kurzban des Kurzban Kurzban Tetzeli Weinger & Pratt à Miami, devant un juge siégeant à la Daniel Patrick Moynihan Courthouse, situé au 500 Pearl Street à New York.

L’ONU a mis plus de 15 mois pour répondre, le 21 février 2013, sous la forme d’une lettre de deux pages faisant valoir que « ces demandes ne sont pas recevables en vertu de l’article 29 de la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies », qui régissent les 9.000 soldats de l’ONU déployés en Haïti depuis Juin 2004 dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour stabiliser Haïti (MINUSTAH), mandatée par le Conseil de sécurité.

Un argument qui ne peut en aucune façon désarçonner les plaignants […] «Ils peuvent avoir l’immunité, mais ils n’ont pas d’impunité», a rétorqué Ira Kurzban, un avocat qui suit le dossier.

«Plus de sept équipes de recherche médicale, dont l’une commanditée par l’ONU elle-même, ont enquêté sur l’épidémie de choléra et ont conclu qu’elle a été déclenchée lorsque les soldats népalais de l’ONU, infectés par le choléra et stationnés dans la ville de Mirebalais dans le Plateau central d’Haïti, ont laissé leurs eaux usées infiltrer, en amont et se mêler à l’eau de la rivière Artibonite, la plus grande rivière d’Haïti», lit-on dans un compte-rendu du recours en justice.

L’Associated Press rapporte que ce 8 octobre, Navi Pillay, du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme, a déclaré que « les victimes du choléra en Haïti devraient obtenir une compensation ; mais elle n’a pas dit par qui ».

«C’est la première fois qu’un responsable de l’ONU parle publiquement et fait des remarques à propos de la nécessité d’assurer une indemnisation des victimes du choléra en Haïti».

«J’ai rarement couvert une affaire avec autant de faits qui parlent d’eux-mêmes», a pour sa part commenté le journaliste anglais Mark Doyle, Correspondant de la section internationale de la BBC.

«Cette histoire, souligne-t-il, n’est pas seulement une question de faits patents. Il s’agit de plus de 8,000 familles dans l’un des pays les plus pauvres au monde qui ont perdu des êtres chers. Il s’agit de l’Organisation des Nations Unies qui tente de faire du bien dans le monde, mais qui a, en Haïti, commis de terribles erreurs». Le choléra, qui a tué plus de 8.300 personnes au cours des trois dernières années est une bactérie d’origine hydrique, transmise par l’eau potable souillée par des excréments humains infectés.

L’épidémie de choléra s’est déclarée en Octobre 2010 près du cours supérieur du fleuve Artibonite (le plus grand cours d’eau du pays) à Mirebalais, ville de la région du Centre d’Haïti(40 minutes de Port-au-Prince, la capitale).

 

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=22761

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