Haití: desplazados por el terremoto de 2010 protestan por falta de vivienda

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Haïti : Plusieurs dizaines de manifestants déposent un manifeste pour des logements décents à la primature

Plusieurs dizaines de personnes dont des déplacés du séisme du 12 janvier 2010, ont manifesté dans divers endroits de la capitale de Port-au-Prince en vue d’exiger l’accès à des logements décents pour la population, notamment les familles vivant dans les camps, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

Trois (3) ans huit (8) mois après le séisme, la situation demeure grave concernant l’accès de la population à des logements décents notamment dans les zones affectées par cette catastrophe, indique le secrétaire exécutif de la Force de réflexion et d’action pour le logement (Frakka), Reyneld Sanon.

Il n’existe aucune politique nouvelle répondant aux problèmes de logements que traverse le pays depuis longtemps, déplore t-il.

Rassemblés au local du Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) à l’appel du Collectif des organisations pour la défense du droit au logement, les manifestantes et manifestants ont défilé jusqu’à la primature où la lecture d’un manifeste a été donnée en vue d’appeler le chef du gouvernement Laurent Lamothe à répondre aux revendications des familles dans les camps.

Ce manifeste a été déposé au secrétariat de l’institution à l’intention de Lamothe.

Les participantes et participants ont sillonné l’avenue John Brown, la rue des casernes, le boulevard Harry Truman en scandant des propos hostiles au gouvernement qu’ils accusent de ne rien faire pour les sortir des tentes.

Au rythme d’un «rara», les protestataires ont entonné des chants de désespoir exprimant leur ras le bol de leurs mauvaises conditions de vie.

« Nous ne pouvons plus supporter. Nous demandons des logements décents et non des cages », ont scandé les manifestants.

Dans plusieurs quartiers, des badauds et des riverains ont répété, par moments, les slogans de la marche.

Arrivés devant le palais national, zone habituellement interdite de passage à des manifestantes et manifestants, ces derniers ont pu franchir l’espace sans incident. Ils en ont profité pour lancer des invectives au chef de l’Etat.

« Martelly et Lamothe gaspillent l’argent du peuple alors que le peuple vit sous des tentes », fustigent-ils appelant ce pouvoir à assumer sa responsabilité envers les personnes déplacées.

« Le combat pour des logements décents est un combat pour la vie », lit-on sur une banderole.

« Nous ne sommes pas des bêtes. Nous ne pouvons plus vivre dans des cages. A bas la politique des 20 mille gourdes. L’Etat doit respecter l’article 22 de la constitution qui garantit des logements décents pour tout le monde », expriment les protestataires à travers des pancartes.

Les responsables du Collectif des organisations pour la défense du droit au logement exigent des autorités, à travers leur manifeste, la mise à disposition de terres pour la réalisation de projets de logements décents.

Ils appellent l’Etat à définir une politique d’aménagement du territoire capable de mettre de côté toute discrimination liée à la question de logement.

La population doit avoir accès à des logements à l’abri des risques dont ceux liés aux tremblements de terre, cyclones et inondations, plaide le Collectif

 

http://www.alterpresse.org/spip.php?article15260#.UlVREFAag0d

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